DAFAKE PANDA la bête qui bouffe du glitch et pas du bambou.

Avant de monter sur le ring pour un combat en trois titres, palmarès de l'adversaire.

Comme les pandas, Dafake peut vous mettre de grosses tartes en pleine poires. Les kicks sont des uppercuts à la Tyson, les caisses claires des baffes de cow-boy à la John Wayne, on est dans les cordes en moins de deux. Les cordes, elles les aime bien la bestiole et sais comment vous y balancer sans esquive possible.

 Les morceaux ne sont pas ultra chargés de samples, petit panda laisse mûrir les choses dans une construction judicieusement destructurée, solide et évolutive. On perçoit l'accent mis sur le travail des synthés, sur les grosses basses teknoïdes qui font penser à Prodigy mais à sa sauce et aussi pas mal d'humour, souvent noir, mais franchement poilant au travers de samples voix redoutables. Vous ne pourrez pas dire qu'on vous ne vous avait pas prévenu...

C'est l'heure de la pâtée, entrée sur le ring.

ROUND 1

Commencez par ce superbe remix d'un standard downtempo de Tricky. On suit les traces de l'animal sur ce mix de manière très naturelle. Parfaitement exécuté son travail prolonge l'atmosphère de tricky, sleazy et glauque à souhait dans un joli sombre. Une très belle relecture glitch du morceau. Je ne sais pas si tricky est au courant mais il le devrait, et le choisir comme mix officiel .Très fort pour ceux qui connaissent l'original par cœur.

Okay, vous êtes maintenant bien écroulé sur votre canapé, va falloir vous ressaisir y'a du lourd qui arrive.

ROUND 2, reprise du combat. 

Ça se corse, la bestiole à la gniake et se transforme en « the ventriloquist », métamorphose du nounours qui passe en mode expérimental. Ce son démoniaque commence par une longue intro mêlant un son de corde frappée atonique à des samples de philarmoniques. Utilisez votre jeu de jambes et passez à l'attaque à 2 minutes 56, mettez le son à donf. Ça va pousser et plus que les bambous. Décollage direction un autre univers, mais en expansion. La première boucle de violons aigüs vous enivre les neurones, 15 secondes plus tard c'est au tour  de loupes de symphoniques blindées de cuivres redoutables de vous prendre au bide. A cet instant vous êtes un soleil fou, vous cramez, vous brûlez, le bras s'agitant frénétiquement à la manière d'un chef d'orchestre tombé dans une marmite d'amphétamines. Vous tournez sur vous même, la tête ivre de mouvements qui vous étaient jusqu'alors inconnus. La danse de sabbath vous hypnotise jusqu'au break définitif et salvateur. Non, vous n'êtes pas fou vous avez failli le devenir, mais c'est tellement bon.

ROUND 3

 Rincé, vous l'êtes cest certain, mais va falloir tenir le dernier round et là attention au K.O.

Bagarre, le titre porte bien son nom. Ça envoi du lourd, du dur. ça break, ça bastonne d'une basse énorme, ça casse de la rythmique, faut pas énerver la bête sinon elle vous le rend bien. Mais tout ça aussi mêlé de voix fendardes dans un morceau très visuel finalement ou l'on sent bien la progression de la bagarre et ce qui s'y passe.

Si vous tentez ce voyage à haut volume dites à vos voisins que c'est d'ma faute !

 Vous le trouverez sur soundcloud avec une tonne de morceaux pour la plupart téléchargeables à cette adresse.

https://soundcloud.com/da-fake-panda, un EP est également à la vente, ici:

http://dafakepanda.bandcamp.com/album/a-glitch-experience-e-p

Christophe Paris.