Dans l'autre c'est soi-même qu'on aime

Alice Neixen

Elle dit qu'est-ce qui compte, et dans le reflet de la fenêtre, je vois mes cheveux courts.

Je pense aux boucles que je n'aurai plus pendant un moment, et à la nécessité de tout changer pour se retrouver. Je pense que 6 centimètres de boucles blondes sur le sol ce n'est rien d'autre qu'un chemin qui me ramène à celle que je fuis sans cesse. Quand je passe mes doigts dans mes cheveux, c'est moi que je retrouve. La douceur un peu brute, un peu sauvage, la mienne, dans laquelle je me blottis.

Elle attend toujours ma réponse, et je n'en ai pas. C'est fou cette manie qu'ont certaines personnes de poser des questions comme des boucles sans fin. Elle attend, et rien ne vient. J'ai un silence de circonstance, une patience que je voudrais arrimer à mes doigts sur sa taille. Je ne fais rien parce que les gouttes sur la vitre renvoient la lumière de la cuisine dans la cour dehors et que c'est assez beau pour que je puisse aimer ce moment et vouloir qu'il dure toujours. Je voudrais me retourner, lui sourire, et je pense encore à cette phrase qui dit que j'ai toujours besoin de l'autre pour exister.

 ***

Je voudrais que l'autre soit moi, parfois. 

  • VRAI.

    · Il y a presque 8 ans ·
    1338191980

    unrienlabime

    • D'un côté, j'espère bien que non !

      · Il y a presque 8 ans ·
      Img 3458

      Alice Neixen

    • De quel côté?
      Le sien ou celui de l'autre?

      · Il y a presque 8 ans ·
      1338191980

      unrienlabime

  • Ravie de te revoir ici Alice, cela faisait longtemps ... L'important c'est d'être soi ... n'est-ce pas ? tu es toujours aussi talentueuse ...

    · Il y a presque 8 ans ·
    W

    marielesmots

    • Merci Marie... Ca me fait plaisir de te retrouver aussi. Tu as raison, c'est bien l'essentiel mais parfois, il s'avère que même l'essentiel se perde de vue...

      · Il y a presque 8 ans ·
      Img 3458

      Alice Neixen

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