Dans l'autre c'est soi-même qu'on aime
Alice Neixen
Elle dit qu'est-ce qui compte, et dans le reflet de la fenêtre, je vois mes cheveux courts.
Je pense aux boucles que je n'aurai plus pendant un moment, et à la nécessité de tout changer pour se retrouver. Je pense que 6 centimètres de boucles blondes sur le sol ce n'est rien d'autre qu'un chemin qui me ramène à celle que je fuis sans cesse. Quand je passe mes doigts dans mes cheveux, c'est moi que je retrouve. La douceur un peu brute, un peu sauvage, la mienne, dans laquelle je me blottis.
Elle attend toujours ma réponse, et je n'en ai pas. C'est fou cette manie qu'ont certaines personnes de poser des questions comme des boucles sans fin. Elle attend, et rien ne vient. J'ai un silence de circonstance, une patience que je voudrais arrimer à mes doigts sur sa taille. Je ne fais rien parce que les gouttes sur la vitre renvoient la lumière de la cuisine dans la cour dehors et que c'est assez beau pour que je puisse aimer ce moment et vouloir qu'il dure toujours. Je voudrais me retourner, lui sourire, et je pense encore à cette phrase qui dit que j'ai toujours besoin de l'autre pour exister.
***
Je voudrais que l'autre soit moi, parfois.
VRAI.
· Il y a presque 8 ans ·unrienlabime
D'un côté, j'espère bien que non !
· Il y a presque 8 ans ·Alice Neixen
De quel côté?
· Il y a presque 8 ans ·Le sien ou celui de l'autre?
unrienlabime
Ravie de te revoir ici Alice, cela faisait longtemps ... L'important c'est d'être soi ... n'est-ce pas ? tu es toujours aussi talentueuse ...
· Il y a presque 8 ans ·marielesmots
Merci Marie... Ca me fait plaisir de te retrouver aussi. Tu as raison, c'est bien l'essentiel mais parfois, il s'avère que même l'essentiel se perde de vue...
· Il y a presque 8 ans ·Alice Neixen