Dans le silence

Stéphane Monnet

Après avoir lu du Murakami.

Quand il n'y a plus de bruits, entend-on l'ennui

Celui qui pèse et de tout son poids nous suffoque

Celui qui nous dévore un peu plus chaque nuit

Celui qu'aucun médecin jamais ne disloque


Quand tout se tait, entend-on la terre tourner

Les fils de nos destins se tendre et se nouer

Selon des mathématiques empoisonnées
De qui nos tristes vies sont-elles le jouet


Dans le silence, entend-on les âmes perdues

Dont l'errance ne semble pas devoir finir
Elle a commencé un jour toujours suspendu 


En tendant l'oreille, entend-on le temps passer

L'accouchement irrésolu de l'avenir

Et la chute dans le vide des jours passés


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