Dans son cocon

marishla

Dans son cocon

Efficaces sont mes armures métallisées
Contre le monde sanguinaire des guerriers,
Ne me mêle à eux que pour mieux les éviter,
Dupant leurs sentinelles, mendiant leur amitié.

Me croyant des leurs, en moi ils reconnaissent,
La lueur dans l’œil, dans les mots la rudesse,
De leurs mauvais esprits m’élèvent prêtresse,
Quand je feins de rire de leurs scélératesses.

Au sein de leur barbarie je suis protégée,
L’ennemi est dehors et leurs piques acérés
Fusent sur ma tête, mes tympans transpercés
Aux sifflements stridents de leurs absurdités.

La cuirasse est parfaite mais n’est qu’illusion,
Et dessert somme toute le doux papillon,
Engourdi dans sa chrysalide d’adoption,
Qui se consume alors des blessures d’abandon.



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