Danse la mort

nomade

Danse au son des guitares

Danse et mime la mort,

Chante des chants barbares

Quand prie le matador .

Dans l’arène au sang rouge,

Le taureau est entré

Son œil noir qui seul bouge

Voit l’habit chamarré.

Le toréro s’apprête

Au fil de son épée

À terrasser la bête

Si fièrement dressée.

Déjà les picadors

Armés de lourdes piques

L’ont blessé sans remords,

Et la foule s’applique.

Elle hurle ses bravos

Dans un bruit de tonnerre

Tandis que le taureau

Vient de choir sur la terre.

La fièvre et la folie

De ces êtres sans coeur

Éclate en un long cri

Quand la bête se meurt.

C’est l’éternel ballet

De la vie de la haine

Que leur Dieu a créé

En leur mettant des chaînes.

Et dans la frénésie

D’un ciel couleur carmin

Ils croient que vivre ainsi

Est le seul vrai chemin.

Et moi je les maudis

Ces hommes au cœur de pierre

Pensant que tout est dit

Sans voir que la poussière

Viendra les recouvrir

Et brisera leurs os

Pour les faire périr

Comme le fier taureau…

 

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