De Charybde en Scylla
jade-natch-lane
Emeline se trouvait en mauvaise posture les mains immenses de Marc enserrait sa gorge si fragile. L’air lui manquait et elle était en train de perdre connaissance…
Comment en était elle arrivée là ?
Tout avait commencé comme un conte de fée, elle l'aimait, il l'aimait ils ont décidé de vivre ensemble. Ce bonheur a duré environ trois ans. Comme toutes ses amies elle s'est inscrite sur un réseau social, et grâce à cela elle a retrouvé sa soeur Evelyne qu'elle n'avait plus vu depuis très longtemps. Les retrouvailles furent mémorables, sa soeur voulait tout savoir de sa vie. Elle voulait la protéger, elle se disait prête à tout faire pour elle.
Elles sortirent souvent ensemble et cela déclencha la jalousie de Marc. Evelyne la prenait en pitié, l'amenant à se confier l'encourageant à se révolter contre cette injustice. Quand elle ressortait de cette entrevue elle était exténuée et en colère contre Marc.
Sa relation avec lui se dégrada de plus en plus. Plus elle se rapprochait de sa soeur, plus elle s'éloignait de lui. Il la trompait même, elle en était sûre, un jour qu’elle et Evelyne faisaient les boutiques elle le vit en compagnie d’une pin up de très mauvais genre, elle les surpris même en train de s’embrasser, elle se détourna en larmes de la scène et partit en courant. Il ne la vit même pas.
A partir de ce jour elle ne lui adressa plus la parole que « passe moi le sel et autres … »
C'est au cours d'une de ces sorties avec Evelyne qu'elle rencontra le bel Antonio. Elle en tomba éperdument amoureuse et lui non plus ne fut pas indifférent à son charme.
Ils se revirent de plus en plus souvent en compagnie de sa soeur ou pas. Celle ci lui servant même d'alibi dans ces cas là. Ils devinrent donc amant. Il était chirurgien esthétique, beau, riche bonne réputation dans son travail et cerise sur le gâteau son accent italien la faisait fondre.
Tout se passa très vite Antonio la pressai de quitter Marc, de le suivre et de vivre avec lui.
Il l'aimait, ne supportait plus de la savoir avec Marc même si il n'y avait plus rien entre elle et lui. Antonio savait que Marc lui faisait des scènes quand elle rentrait chez elle et il avait peur qu'il ne devienne violent.
"Qouitté lé,laissé loui jousté ouné lettré, il né té mérité pas.Avec moi tou sérès ouné rèné!" Yé peur pour toi quand yé té sé avec loui. »
Son accent la rendait folle mais elle ne voulait pas partir comme une voleuse, elle voulait rester honnête. Si elle avait su elle n'en serait pas arrivée là.
Ce jour là elle se réveilla anxieuse comment allait elle lui annoncer.
L’occasion se présenta : « qu’as tu fais de ma veste en cachemire ?
-Elle était tachée, je l’ai porté hier soir au pressing, tu l’auras demain.
-Mais j’en avais besoin aujourd’hui, j’ai rendez vous avec un client important et c’est ma veste porte bonheur.
-Tu n’as qu’à en mettre une autre, c’est pas ce qui te manques des vestes. On dit des femmes mais tu as plus de vêtements que moi.
-C’est mon métier qui veut ça, je dois être parfaitement habillé pour mes clients
-Surtout pour tes clientes oui !
-C’est normal la séduction fait partie de la vente, pour vendre une voiture de luxe il faut faire rêver le futur acheteur. D’ailleurs tu es bien contente quand j’ai fait un bon mois tu en profite aussi tu craches pas sur l’argent que je t’amènes.
-Je travaille aussi !
-Ah oui parlons en de ton travail c’est pas avec les produits bios que tu vends que tu vas faire bouillir la marmite !
-Cela suffirait si tu n’étais pas sans arrêt en train d’acheter le dernier gadget à la mode !
-Et toi combien nous coûtes tu avec tes stages de « mieux être » en tout cas ils ne te réussissent pas vu ton caractère qui se détériore de plus en plus.
-C’est ce que tu penses toi mais je connais des personnes qui l’apprécie mon caractère
-Si tu penses à ta sœur cela ne m’étonnes pas le sien est encore pire, vous faites bien la paire tous les deux
-Si tu penses ça de moi je peux aussi bien te quitter. J’en trouverai bien un autre mieux que toi.
Et qui penses tu trouver qui veuilles encore de toi ma pauvre petite tu ne serais rien si je n’étais pas là.
-Il se trouve que j’ai déjà trouvé quelqu’un et que je te quitte pour partir avec lui.
- C’était donc pour ça que tu as entamée cette dispute pour dire que je te mettes à la porte mais n’y comptes pas ma belle tu es à moi, pas question qu’un autre vienne mettre ses sales pattes sur toi, tu n’iras nulle part.
-C’est ce qu’on va voir et d’abord c’est toi qui as commencé la dispute !»
Et Emeline commença à sortir sa valise et en entasser pêle-mêle des ses vêtements.
Marc se jeta sur elle, les yeux exorbités :
« Je te préfère morte qu’à un autre » Et il se jeta sur elle.
C'était la fin elle n'avait plus beaucoup d'air " Arghhhhhhhhhh …"
AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !...
Elle se réveilla, elle sortait d'un cauchemar horrible....
Elle essaya de descendre de son lit mais il lui parut immense, elle tâtonna en avançant précautionneusement afin d’en trouver les bords mais tout ce qu’elle découvrit fut un mur capitonné, surement la tête du lit mais à qui appartenait ce lit ? Elle se dirigea donc sur le côté mais la même chose arriva ? Quel était ce mystère ? Un lit géant dont elle ne pouvait pas sortir, surement son cauchemar qui continuait, impossible de trouver un interrupteur non plus il faisait un noir d’encre dans cette pièce. Tant pis on n’allait bien voir elle se mit debout sur le lit et avança dans les quatre directions et tomba … sur quatre murs capitonnées et elle comprit il n’y avait aucun lit, elle se trouvait dans une chambre capitonnée comme chez les fous !
Mais que faisait elle dans cette chambre ? Où était elle ? Qui l’avait mise là ? était elle devenu folle elle ne se rappelait plus de rien à part ce cauchemar qui la poursuivait, elle devrait être morte mais si elle était au purgatoire, le purgatoire était vraiment bizarre, enfermement dans un cocon de douceur sans lumière.
Serait elle redevenu fœtus ? Elle tata son nombril, non pas de cordon ombilical. L’endroit n’était pas humide non plus.
Peu à peu ses yeux s’habituèrent à l’obscurité. Elle était bien dans une chambre capitonnée, elle était donc devenu folle et tout ce dont elle croyais se souvenir n’était surement qu’un délire qui la rendait surement dangereuse pour elle et les autres d’où cette chambre. Ses yeux fouillèrent la pièce mais il n’y avait rien de particulier les murs était hauts sol et murs recouvert de mousse velours semblait-il. Elle aperçut ce qui semblait être une caméra dans un coin, en haut de la pièce, impossible à atteindre.
Elle se planta face à la caméra et cria :
« Ya quelqu’un qui me voit là haut ? Où suis je ? Qu’Est ce que je fais là ? Aidez moi, s’il vous plait Répondez moi ! »
Mais seul le silence suivi un silence lourd dans la nuit, elle se demanda quelle heure pouvait il bien être et quel jour aussi.
« Sortez moi de là, je veux sortir, j’ai rien fait ! Laissez moi sortir ! Où alors répondez moi dîtes moi pourquoi je suis là ! »
Elle essaya régulièrement d’appeler à l’aide mais personne ne lui répondait. Elle resta dans l’obscurité totale pendant des heures et des heures à crier avec le silence total pour seule réponse. Alors elle repensa à ce qui lui était arrivée avant son réveil, elle essaya de se souvenir mais chaque fois elle s’arrêtait au moment où elle allait mourir étranglé par Marc, C’étaient bien des souvenirs réels ce ne pouvait être un cauchemar il y avait bien trop de détails qui lui remontaient à la mémoire. Ses heures passées avec Antonio, la promesse de jours heureux puis le combat contre Marc les méchancetés qu’ils s’étaient dites jusqu’au final son manque d’air puis le noir total encore plus noir que cette chambre. Je suis morte c’est ça. Mais alors pourquoi est ce que je continue de penser, On ne pense plus quand on est morte.
Elle ne savait plus qui elle était qu’est ce qui allait lui arriver que pouvait elle faire ?
Au bout de ce qui lui parut une éternité, ses yeux furent éblouis par une lumière vive qui envahit toute la chambre. Elle resta aveugle un long moment alors que lui parvint par un haut parleur volume au maximum une voix qu’elle ne connaissait que trop bien…
« Alors petite sœur bien réveillée AH AHA AH !
-Pourquoi suis je ici ? Que me veux tu ?
-Je vais d’abord t’expliquer comment tu y es arrivée. Rappelle toi. Tu avais décidée de t’enfuir avec ton « Toniooooo d’amour et au lieu d’écouter ses conseils il a fallut que tu dises tout à ton Marc, résultat il a failli te tuer, j’ai bien été obligée de le tuer à mon tour. Alors j’ai pris un de tes couteaux dans la cuisine avec tes gants de ménages, et pendant que je m’occupais de lui un cher ami à moi s’occupait de t’assommer.
-Pourquoi ?
-Laisse moi continuer tu le sauras bien assez tôt. Donc je me suis arrangée pour qu’on retrouve le couteau avec tes empreintes, comme en plus j’avais parlé de ton aventure avec Antonio avec les principales commères du coin, la police est à ta recherche. Mais ne t’en fait pas elle est pas prête de te trouver.
-Pourquoi ? Qu’est ce que je t’ai fait
Tais toi à la fin et écoutes !
Une excellente amie à moi à acheter cette propriété c’est un ancien hôpital psychiatrique. Il est bien insonorisé les voisins ne seront pas gênés par les cris. Comme tu le vois ta chambre est capitonnée pour le cas où tu souhaiterais te tuer ce qui arrivera un jour où l’autre avec ce que l’on te réserve ici. »
Emeline resta prostrée ce qui déclencha le rire de sa sœur.
« Ah j’oubliais j’ai une petite surprise pour toi. Elle va arriver dans 5, 4, 3, 2,1 maintenant ! »
La porte s’ouvrit en grand et Antonio fut projeté contre elle, la porte se referma.
« Tonioo, mon amour, ils t’ont attrapé toi aussi » Mais « Tonio » lui pris les bras et les lui tordit méchamment.
Mais non « ma chérie je suis avec eux » à ce moment là la porte s’ouvrit à nouveau et sa sœur entra en compagnie de la poufiasse qu’elle avait vu embrasser Marc. Tout cela était un complot pour l’attirer dans leurs filets.
« Je te présente mes excellents amis : Meinhard et Adelheid et oui ton cher Tonio n’est même pas italien, je te rassure il est vraiment chirurgien. Tu vas t’en apercevoir à tes dépends. »
« Mais pourquoi me fais tu ça ?
- Mais pour le plaisir, pour notre plaisir, il n’y a que la douleur des autres qui nous conduisent à l’extase et plus ils sont proches meilleures sont les sensations ».
- La mémoire lui revint, sa sœur n’avait jamais été tendre avec elle de tout temps elle avait été cruelle elle torturait les animaux et elle la faisait accuser à sa place Cette sorcière arrivait même à la persuadé que c’était sa faute si ils souffraient. Pourquoi ses souvenirs n’étaient pas remonté plus tôt, comment avait elle pu oublier tout ça et croire à l’amour de sa sœur et d’Antonio, à cause d’elle Marc était mort, elle avait bien mérité son sort.
Ils l’emmenèrent vers la salle de torture, Meinhard découpa consciencieusement des lambeaux de peaux.
« T’inquiète pas mon amour, dit il à Evelyne, je sais ce que je fais elle souffrira mais restera consciente , je vais la soigner, elle vivra très longtemps …
Ils firent l’amour tous les trois ensemble devant son corps supplicié.
Ce n’était pas le purgatoire elle était tombé en enfer !!