De vous à moi...

arkhaam

   J'ai beau fouiller la pièce du regard, avec une sale insistance, rien, je ne vous trouve pas, je respire, je renifle et j'essaie de trouver une odeur qui pourrait flotter, que j'aurais laissée passer mais rien putain, rien bordel de merde, à qui je vais défoncer la gueule? Qui va s'en prendre plein pour que ma colère ait, au moins un peu, une bonne raison d'être si présente, de me rendre dingue comme elle le fait? J'ai mal de vous , d'être là, comme un pauvre enfoiré qui ne comprend pas pourquoi cette merde s'acharne, pourquoi mes bras me font si mal, si mal de ne pouvoir vous serrer, vous prendre contre ma poitrine et chercher les battements de votre cœur pour les mélanger aux miens. Ouais putain les mélanger, les fondre et ne se dire qu'il n'y a plus qu'un cœur qui bat pour nous deux, parce que nous deux c'est un amour flagrant, cruel et froid qui ne demande qu'à devenir brûlant, vivant, qui cherche à hurler sa force au milieu de ce que les autres pensent être une irrévérencieuse passade. Ah putain, j'ai envie de gueuler, de cracher à la face du reste du monde que j'ai sous la peau une saloperie rampante qui me bouffe peu à peu, qui cherche à me faire mal, à me faire tomber pour me regarder me débattre comme un monstre inutile.

Vous n'êtes pas là mon adorée, pour que je puisse vous dire que vous êtes ce dont j'ai besoin pour recommencer à vivre, pour oublier ma vie d'avant et vous faire comprendre à quel point nous avons besoin l'un de l'autre, à quel point nous sommes faits pour exister l'un avec l'autre, l'un dans l'autre.

Je ferme les yeux et je vous pense, je vous espère, je vous devine, votre silhouette se promène autour de mon triste imaginaire qui ne semble plus vouloir exister qu'à travers vous, mes pensées se bousculent d'une manière improbable et pathétique pour me dire, me montrer que seule votre délicieuse personne a le droit se débattre au creux de ce que mon esprit déglingué à bien voulu conserver intact. Je sais exactement à quoi vous pensez, vous vous dites que je suis cinglé d'oser croire que vous allez gober mes frasques, mes belles paroles pleine du vent masculin qui vous révolte, de ce que tous les hommes essaient de vous faire croire, vous laissant penser qu'ils vous trouvent belle juste pour parvenir à vous coller dans leur pieu. Et moi je vous dis que mon pieu attendra car, à l'inverse des fumiers qui ont croisé votre route, je me sers de notre désir de nous retrouver sous les draps pour vous convaincre de la force de mon amour, parce que cet amour explose en moi, contenu depuis de si longs mois, criant, hurlant pour sortir enfin, respirer et vivre, se donner une nouvelle chance de faire les choses bien, avoir le droit de regretter ses erreurs et vouloir vous faire comprendre que vous le rendez sage, beau, utile. Vous êtes une femme incroyable, vous m'avez renversé avec une facilité déconcertante, vous me bouleversez, vous me remuez les tripes d'une façon peu commune, vous m'ouvrez les yeux sur le monde et merde si vous trouvez cela trop fort pour être vrai.

Ma rose sublime, mon ange illuminé, ma divine amoureuse, mon bel, mon tendre amour, j'ai une telle envie de vous dire que je vous aime, de vous murmurer tout ce qui me ronge, me dévore de l'intérieur, me bouscule pour que je vous prenne contre moi avant de vous embarquer dans ma folie. Je sais également ce qui vous effraie, vous avez peur de moi parce que je prétends être amoureux comme jamais je ne l'ai été, que je ne sais rien de vous hors de ce monde ingrat qui nous supporte mais à aucun moment je n'ai éloigné cette idée de mes pensées, je sais exactement ce qu'il en est, je sais, avec une conviction animale que je ressens pour vous une incroyable raison d'être. Je vous sais belle, totalement à mon goût, je vous ai dévorée sur chacune de vos photos, à chacun de nos rendez-vous, cherchant le détail qui viendrait à me contredire, pourtant rien de ce que j'ai vu n'a réussi à me faire douter. Et puis cela ne reste qu'une question de physique et je ne peux donc me tromper, comment pourrais-je être déçue ou surpris négativement? Vous êtes merveilleuse. Vous voyez, vous vous moquez....

Je dois me préparer à partir mon amour, j'ai pourtant, encore, tant de choses à vous dire. Laissez-moi finir par de simples mots. Vous êtes une femme comme on en croise pas, je veux vous aimer, tout savoir de vous, je veux que nous partagions ce que nous sommes, prendre en vous et vous donner de moi, je crois, contrairement à vous, qu'il est possible d'aimer ou, plutôt, de commencer à aimer , de cette manière, la preuve je suis en plein dedans. Et puis il y a une chose que vous ne pouvez pas savoir, ce que l'idée de votre présence réveille en moi. Je sais que si je vous aime aujourd'hui alors je vous adorerais demain. Je vous embrasse tendrement, délicatement, de mille baisers amoureux qui ne veulent que vous.....

  • Un cri d'amour... Extirpé du fond de votre détresse. Un grand Merci monsieur pour ces lignes.

    · Il y a environ 12 ans ·
    Default user

    Clarté Obscure

  • Je comprends votre réaction mais j'utilise le "vous" pour marquer le respect envers cette femme que j'aime et qui est tout. Il suffit juste de faire la part des choses, ma colère est, certes présente, mais ne passera jamais par-dessus mon amour, d'où l'utilisation du "vous" malgré le langage grossier. Merci Sweety d'être là si souvent...

    · Il y a environ 12 ans ·
    Clown 4 92

    arkhaam

  • J'ai bien aimécette colère cette détresse.
    et le texte de manière générale.
    un seul bémol, je trouve que l'emploi du "vous" avec le mot "putain" et d'autres mots plus parlé nuisent à la beauté de cette déclaration.

    · Il y a environ 12 ans ·
    Suicideblonde dita von teese l 1 195

    Sweety

  • Il arrive, effectivement, que parfois la colère prédomine mais est-il si difficile de comprendre que parfois j'ai besoin d'expulser le trop plein? Je vous rassure, ce n'est qu'un texte et ces moments dont je vous parle restent rares et parfaitement contrôlés. Quoi qu'il en soit, si vous connaissiez la situation peut-être, comme moi, trouveriez-vous que j'ai du mérite. Merci, en tout cas, pour votre éternelle appréciation de mes textes...

    · Il y a environ 12 ans ·
    Clown 4 92

    arkhaam



  • C’est une lettre presque trop personnelle, mais très bien écrite même si de mon avis perso, la colère prédomine trop dans ces mots, cela n'enlève pas la qualité du texte qui reste avant tout une lettre d'amour, malgré cette souffrance trop présente

    · Il y a environ 12 ans ·
    Fb img 1499274464706

    Intrigante

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