Déconnons!

Christophe Hulé

C'est les vacances, je déconne enfin et c'est bien, seule activité non remboursée par la sécu, et pourtant.

Si on écoute son médecin, c'est la déprime assurée, moi j'écoute le vent, comme Dylan, c'est pas plus con quand on y pense.

Les sportifs vont courir, les vieux se traînent du canapé au lit, avec ou sans déambulateur, seuls ou pas.

Les névroses disparaissent avec l'âge, elles font partie des souvenirs dont on ne se souvient plus.

Les crampes, c'est autre chose.

Beaucoup me croit très vieux car ça les arrange, mais il font fausse route, l'écriture c'est le virtuel depuis que l'écriture existe, l'internet n'est qu'un petit caillou dans l'histoire des hommes.

Faire des trucs pas utiles, spirituels, symboliques ou très cons, de Lascaux aux tags (plus vraiment à la mode, et qui s'en plaindra?).

La foule s'emmerde, qu'on se le dise, c'est l'atout maître du pouvoir.

Pouvoir c'est prévoir, non point, pouvoir c'est savoir ce qui jamais ne changera.

Alors Joyeux Noël, avec ses boules ou autres dindes aux marrons, ou chapons, chacun sa chapelle.

Et pour filer la métaphore merdeuse, celui qui croit avoir voix au chapitre est le vrai dindon.

Comme dans les romans d'Anne Rice, les mêmes sévissent depuis des siècles sans avoir pris une ride.

C'est con quand on y pense, mais penser c'est déjà ça (Souchon).

Mon truc à moi c'est le délire, niquer tous les protocoles, et surtout au boulot, ne nous faisons pas plus malheureux qu'on est, laissons la cilice aux fous, ceux-là sont damnés d'avance, contrairement à ce qu'ils croient.

Comme ceux qui pensent que les méchants sont forcément tourmentés.

C'est fou combien la religion a pu esquinter le monde.

Crois ceci, crois cela, et tais-toi.

Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?

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