Déjà trois ans que tu t'es envolée mon hirondelle

medusa

17 mars 2018 Le 17, c'est l'étoile, tu sais

J'ai relu quelques-uns de tes textes, puisque, c'est ici, que nous nous étions rencontrées. Regardée à nouveau, tes si jolies photos. Et tes dernières vidéos. Celles où l'on ressent toute cette colère, toute cette douleur, en toi. Ces vidéos qui annonçaient la suite de tes choix.
Je te demande pardon.


Je me dis que peut-être, si j'avais été moins égoïste, tu serais encore en vie.


Si j'avais su trouver les mots qu'il fallait, si je t'avais accordé plus de temps, tu n'aurais peut-être pas sauté.
Je n'ai pas été assez présente pour toi.

Je venais de perdre mon arrière grand-mère et mon papy, et je n'ai rien vu.


Je ne pensais pas que tu sauterais, tu sais. Je ne voulais pas y croire.

Comment aurais-je pu vouloir y croire ?
Tu méritais tellement de douceur, tellement d'amour.


Non, je n'aurais pas pu te sauver. Personne ne l'aurait pu. Comme tu le disais, toi seule pouvais te sauver. Mais j'aurais aimé réussir à te faire rester. Réussir peut-être, à te montrer des belles choses. À te montrer qu'il y aura toujours des gens qui t'aiment.


Demain, ça fera trois ans.


Je m'en veux toujours autant, tu sais. Tu brilles, là-haut, dans le ciel.
J'espère qu'à présent, tu ne ressens plus toute cette douleur qui te faisais si mal.


                                             Je t'aime si fort.

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