Demain on jouira encore

kelen

De pistil en pétale

Je déballe mes bas et bat des cils

Il est l'heure de poser des leurres

Et d'attraper des coeurs volatiles

Le printemps tape à la porte

A moins que ce soit lui qui m'emporte

Et puis les coeurs s'échauffent

Dans le coffre j'ai mis mes peurs

Trente degrés sous l'épiderme

Des germes d'orgasme sans pudeur

Excès d'action... flexion d'extase

L'été me brûle les sens

Quand l'inédécence infuse mon âme

Mais déjà je m'effeuille pas à pas

Quand lui me fixe du regard

Il a triomphé au milieux de ceux

Qui m'ont consommée sans me voir

Si tard. Avec les adieux.

Il me regarde tomber comme les feuilles mortes

A mesure que l'automne nous porte

Jusqu'à finir nu

Nus comme un vers...

Le coeur à l'envers.

Nus comme nos vers...

Quand on s'est noyé dans nos verres

Vertiges dans une nuit d'hiver

Quand on se colle au coin du feu

Le feu de nos ardents désirs

Qu'on scande quand on est deux.

Des flammes, des flèches brûlantes

Qui transpercent nos corps qui s'entrechoquent

A la veille d'une nouvelle passion

Jaillissent les joies de la jouissance

Car demain... Demain on jouera encore

Car demain... Demain on jouira encore

Car demain est une nouvelle saison

Signaler ce texte