Demain viendra le jour

Laisser les choses glisser comme les skis sur la poudreuse, ne pas s'en faire, laisser les rires rouler comme des rivières de diamants, danser, parler, plaisanter, se coucher après minuit. Le goûter était bon, le café corsé, je connais un gros chat qui se prélasse sur un canapé, la nuit tous les chats sont gris.

J'avais besoin d'une plante, je me suis immergée dans la nature, les buissons, lorsque j'ai vu un arbre à terre, j'ai pensé à Idéfix qui pleure chaque fois qu'il en voit un de coupé. J'irai demain dans le parc que j'aime tant, il sent bon mes années collège, mon adolescence, le garçon qui m'a regardée une fois sur le court de tennis. Plus jamais revu. Timidité surhumaine chantait Jonasz, si je ne me trompe pas.

Laisser les enfants passer, aller à leur goûter, leurs jeux, leurs devoirs, qu'ils suivent chacun leur propre chemin, ou ensemble, réunis. Laisser passer l'heure sans que je me dise, va falloir y aller, accorder le bleu azur au bleu outremer, doux camaïeu d'océans. Laisser mes paupières se fermer sur une conversation à engager ou pas, demain viendra le jour...