Des crêpes en automne

Magali B.

quand une fête se termine, il ne reste plus que des papiers par terre, et quelques jolis souvenirs...

Faire une jolie table. Préparer, cuisiner, mélanger, essuyer la farine, ne pas grignoter, ou juste un peu, boire un café. En attendant. Changer la disposition des choses sur la table, rajouter un vase, l'enlever. C'est mieux comme ça. Vérifier que tout est là. Sentir les papillons dans le ventre quand tout est prêt. La gaieté. Et puis le téléphone qui sonne. Je suis là. J'arrive.

Les crêpes. Le radiateur qu'on règle. La chaleur. Les discussions, les mots qu'on retient. Une tarte faite maison et du papier cadeau déchiré. Et puis, le jour qui baisse petit à petit.

Un reste de tarte. Le frigo plein de restes. Plein de ce que je n'arriverai pas à manger toute seule. Tout est en vrac, en bazar, je lave, je range, je nettoie.

Le silence me frappe soudain. Je me souviens alors quelques heures plus tôt. C'est tout calme maintenant. Mais il y a une forme de plénitude dans cette pièce vide. Je vois quelque chose par terre.

Sur le sol, je ramasse du ruban rose et vert.

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