Des vérités sans le jeu ?

menestrel75

sans le jeu ou dans le jeu ?
« Tu avais jadis,
Lorsque je t'ai prise,
Des timidités,
Des pudeurs exquises.
Je te les ai désapprises,
Je les regrette à présent
A présent, tu viens,
Tu te déshabilles… … … »
(P.Géraldy)
 
Ariane avait cette impudeur exquise
que je lui aurais jadis apprise.
Toujours elle aurait voulu que ma main vienne
effleurer ses envies d'émotions,
célébrer les caresses païennes.
Jamais, elle n'eût été vraiment soumise
bien qu'ayant besoin de mon emprise
pour exalter sa sensualité.
Ariane avait cette élégance suprême
en oubliant toute retenue
quand elle attendait que je sois nu
pour se livrer à ses ablutions.
C'était alors une bénédiction
de nous adonner à des jeux fous,
prenant chacun toute permission.
… … … ... ... ...


Dans ce jeu mirifique et tant désiré,
Vous attendiez l'instant où j'allais vous pénétrer.
Vous étiez encore vêtue.
Vous auriez senti mon sexe, là, tout près, si près.
Ma bouche effleurait la vôtre. Je ne bougeais pas.
Vous étiez immobile dans vos frissons.
J'aurais ôté doucement les pétales qui cachaient encore votre corps.
Un à un.
Votre bouche appelait la mienne.
Vous tendiez votre langue entre vos lèvres, je la caressais de la mienne.
Vous voici maintenant comme notre vérité : nue.
Vous gémissiez quand je m'agenouillais au diapason de votre ventre.
Vos mains ardentes pressaient mon visage contre la rondeur
Déjà, votre antre coulait sur mes lèvres.
Comme si j'allais vous avaler.
Comme si j'allais vous empaler.
Vous m'entendiez vous humer, vous renifler.
Vous tendiez votre ventre un peu plus.
Le dard de ma langue vous affolait.
Vous attendiez que je vous pique, que je vous plaque, que je vous clique.
Dans ce jeu mirifique et tant désiré,
« Prends-moi » auriez-vous susurré.
Tu écartais tes jambes, ton ventre épousait mon visage,
J'entendais la musique de ton sexe béant,
« Prends-moi, prends ma grotte »
Je ne t'entendais pas…
« Je vais te baiser, toi, je vais te prendre »
criais-tu alors en te redressant, en me repoussant.
« Déshabille-toi, je te veux nu, pour moi,
Montre-moi ta queue, je veux voir si ton gland est beau de désirs »
… … …
 
Dans ce jeu mirifique et tant désiré,
Mon sexe fier et dressé.
Tu me murmurais ton envie mouillée.
Nos souffles courts rythmaient le temps interrompu.
Métronomes...
Tu voulais m'envelopper, me sentir entrer, me serrer dans ta bouche.
Attente  insoutenable.
Supplice empli de délices.
Immobiles dans nos positions impudiques.
Écartée, tu ne sentais plus tes jambes.
Que ton sexe assoiffé qui te brûlait le ventre.
Tes yeux dans les miens, tout droit, fier de toi.
Mais tu savais, dans ce jeu mirifique et tant désiré,
 que je ne te prendrais pas, que je ne te pénétrerais pas.
Tout comme je savais que tu ne nous prendrais pas.
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