DESORDRE

mysterieuse

De solitude en désuétude,

Il m'a induit en confusion

Amoureuse du vide,

Adepte des négations

La vacuité pour compagnon

Et le démon pour pygmalion

J'avance oblongue sans persuasion

Dans le désert de mes audaces.

Ma nudité me fait offense

Quand pour ses yeux je rentre en transe

Mon corps lié à ses pensées les plus viciées,

A ses désirs les plus osés.

Sa peau alors se fait menace

Laisse à ma chair des plaies tenaces,

De ses morsures, de ses baisers

Sur les ourlets de ma secrète.

L'indiscrétion de mes envies

S'immisce sourde.

De guerre lasse

D'avoir trop désiré,

D'avoir trop espéré

Dans la folie de mes pensées.

Je veux sentir sa raide trace dans mes entrailles

En mon calice,

Dans toute mes brèches érotiques

Mes sensuelles persuasions.

Dans mes sillons et mes rondeurs,

Je veux le sentir dans l'épicentre de mes émotions

Au carrefour de tous mes sens

Le sentir se répandre entre mes reins

Le voir tomber en pamoison au faite de son plaisir

Alors je le laisserai s'échapper

Comblé de mon ivresse d'avoir pu l'aimer

Dans le désordre de mes nuits

Signaler ce texte