Deux muses s'amusent

aida_corazon

Sous la contrainte de Alice Gauguin bis, je publie ce texte... Que je remercie pour le titre du texte ! Tableau de Joseph Carton, "Jeunes femmes sur un banc"

Nous étions en train de festoyer,

A l'ombre d'un pommier

Supportant cette chaude journée d'été

Nos verres emplis de cette entité

Mystique et délicieuse cerise

Qu'a le goût de ce nectar

Tiré du houblon,

Terrible boisson.

Alors que nous nous enivrions,

Et que les idées surgissaient à foison ,

Il me vint une idée d'aborder

Cette sainte amie

Qui par le passé m'a tant séduit.

« _Ne seriez-vous point contre un baiser ?

Passionné, je vous l'assure,

De vos lèvres je suis assoiffée,

De vos hanches j'aimerai être comblée.

Jamais je n'ai tenté une telle expérience,

Mais je vous le promet avec bienveillance,

De vous charmer et de vous aimer,

Passionnément jusqu'à la perte de conscience. 

_Voyons chère amie, vous m'effrayez !

Jamais vous n'aviez rêvé d'un tel essai ?

Aussi passionné soit ce baiser,

Je préférerais m'en aller

Vous conter ce bel homme que jadis j'ai croisé

Et qui m'a fait le chevaucher.

Je ne puis ressentir vos impressions,

J'ai bien plus d'ambition.

Retrouver cette fougue qu'il m'a donné,

Cette pomme empoissonnée

Qui me fait adorer cette sensation

Cette libération, ce partage des émotions !

Il m'a excitée

Sur ces charbons ardents,

Je ne puis répondre positivement à votre demande

Seul lui hante mes pensées,

Seul lui me fait chavirer.

Bien que vos lèvres soient avides,

Je ne puis accepter.

Mon cœur est déjà pris,

Et mon cul aussi.

Sincèrement, ma tendre amie,

Je suis navrée ... »

Devant sa mine attristée,

Je ne pu qu'acquiescer.

Ma voix est comme licorne,

Lorsque je lui dis d'un ton morne :

« _Et moi sinistrée !

Comment puis-je me rattraper ?

En vous versant mille fleurs

Qu'une abondante couleur rouge

Vienne chatouiller votre pensée

Et emplir votre cœur

C'est comme il bouge

Que mon amour pour vous

Se décuple avec passion

Et parfois sans déraison

Pardonnez moi ma mie

Je ne suis que votre amie... »

N'osant lever yeux,

Je scrutais intensément mon verre.

D'un geste décidé,

Je le vidais, et me resservais.

Quelle adorable ivresse,

Quelle sensation de liesse !

Me délectant de cette boisson,

Je ne pu retenir un soufflement de soulagement.

Fermant les yeux,

Laissant le soleil darder mes cheveux,

Je paressais et me languissais.

Lorsqu'enfin j'ouvris les yeux,

Je la vis me fixer d'un air curieux,

Un sourire amusé au coin des lèvres,

Des doigts glissant sur le verre,

Je ne pus m'empêcher

De l'admirer.

Tellement belle,

Il fallait que je lui dises !

« _Mon amie,

Dans cette lumière,

Vos cheveux flamboyants,

Vos yeux si pétillants,

Et vos lèvres si aguicheuses !

J'ai tellement envie de embrasser,

De vous plaquer contre cet arbre majestueux,

De vous caresser, de vous aimer.

Je vous en prie,

Laissez-moi vous donner juste un baiser,

Après, vous déciderez

De ce que vous voulez. »

Me fixant encore,

Elle semblait réfléchir,

Et devenait encore plus belle.

S'en même m'en rendre compte,

Ma main se glissait doucement sous ma robe,

Effleurant mes cuisses.

Je ne cessais de la regarder,

Et lorsque son regard se tourna vers moi,

Je sentis comme une décharge.

« _Très bien, me dit-elle,

Vous semblez décidée,

Et je dois vous avouer,

Que vous regarder sous ce soleil

Vous caresser et me faire des avances

Ne fais que m'émoustiller.

Je n'ai pas connu les sensations charnelles

Dont vous semblez êtres avides,

Et je ne veux pas paraître acide.

De plus, mes aventures passées

Me semblent tellement loin,

Que j'aimerai vraiment vous effleurer.

Alors, soit !

Embrassons-nous,

Si cela peut calmer vos ardeurs. »

Encore soufflée par ces paroles,

Bouche-bée sur ce fauteuil,

Je la vis se lever

Et m'inviter à l'imiter.

Alors,

Timidement,

Je pris sa main,

Tendrement,

J'écartais de son visage une mèche rousse,

Afin qu'elle ne s'émousse.

Yeux dans les yeux,

Nos lèvres entrouvertes finirent par se trouver,

Doucement,

Nous nous embrassions.

Rien de passionné dans ce baiser,

Juste une infinie tendresse,

Douce comme l'ivresse.

D'un coup,

Je sentis ses dents mordre ma lèvre inférieure,

Gémissant,

Je lui rendis sa pression.

Passant ma main dans ses cheveux,

Je forçais le passage,

Nos langues s'entremêlant.

Je ne contrôlais plus mes mains,

Les laissant se balader sur ses reins,

Effleurer sa taille,

Et doucement approcher ses seins.

La sentant se tendre,

Je me fis plus douce

En embrassant son cou,

Mordillant le lobe de son oreille,

Lui arrachant des gémissements.

Ses mains venaient de se poser

Sur mon arrière-train.

Sentant là son approbation,

Mes lèvres quittèrent son cou,

Descendant vers la naissance de son décolleté.

Je fis glisser la bretelle de sa robe,

Sous laquelle elle ne portait pas de soutien-gorge,

Laissant apparaître deux globes.

Époustouflée par ce spectacle,

Les yeux écarquillés,

Je ne fis que contempler.

« _Ne te gêne pas, me lança-t-elle,

Tu vois mes tétons qui pointent ?

Ils t'appellent,

Ils veulent de toi, de tes lèvres sur eux.

Fais-moi du bien, soulage-moi de cette envie ! »

Obéissante, j'embrassais délicatement

Sa poitrine opulente.

Ses tétons dressés, je les voulais

Dans ma bouche,

Jouer avec ma langue sur eux.

Tenter de les faire durcir plus.

Suçotant, léchant, mordillant.

Ses gémissements emplissaient mon cœur,

Et je fis glisser ma main le long de sa cuisse,

Sa robe remontant et dévoilant une peau laiteuse.

M'arrêtant dans mon geste,

Elle me fit signe de m'écarter.

Comprenant là un geste d'arrêt,

Je cessais de la toucher,

Encore enivrée,

Je fermais les yeux,

Me délectant de ce souvenir charnel.

Une main de chaque côté de mon visage,

Me ramena sur le rivage.

Ouvrant le regard sur celle qui les possédaient,

Je vis en elle tout ce désir ardent,

Dont je voulais tant.

A sont tour, elle fit glisser ma robe à terre,

Libérant mes mamelons,

Élargis et rosés,

Ils semblaient l'obséder.

Lui souriant, je l'incitais à y aller.

Et d'un coup, un désir vif prit vie en moi.

Sentant ses dents manier mes tétons,

Je la poussais contre cet arbre dont je rêvais.

Mille caresses dans notre tendresse.

Parcourant chaque millimètre de son corps,

Mes mains étaient avides.

Prenant le dessus,

Je lui enlevais ses dessus,

Pour découvrir qu'elle ne portait pas de dessous.

Excitée comme jamais,

Je la fis s'allonger.

La couvrant de baisers,

Je remontais le long de ses mollets.

Baisotant ses cuisses,

Je la sentis trempée.

Levant le regard,

Je la vis me contempler,

Et m'inviter à y goûter.

Alors laissant la raison s'effacer,

Je plongeais vers son pubis,

Déposant des baisers papillons,

Je découvris son clitoris,

Sous cette peau lisse.

Activement,

Je la menais vers cette échelle,

Qui mène au ciel,

Celui que l'on appelle septième.

La sentant trembler,

Je renforçais mon étreinte,

Jusqu'à ce qu'elle éclate d'un cri puissant.

Remontant à elle,

Elle m'embrassa tendrement,

Et pour me remercier de ce moment,

M'en fis tout autant.

Oh ! Quel bonheur !

Quelle jouissance que de sentir sa langue

Me lécher avidement,

Ses doigts me fouiller ardemment !

Suçotant mon joyeux plaisir,

Ma vision se troubla,

Je me sentis partir.

Mon corps se raidit,

Ma voix, éclaircie,

Laissa sortir

Cette jouissance ultime.

Tremblantes toutes deux,

Nous nous enlacions.

Sourire aux lèvres,

Nous nous embrassions.

Puis, quand le jour vint à décliner,

Nous nous rhabillions.

« _Merci pour cette jouissance,

Je n'avais jamais ressentis un plaisir

D'une telle puissance !

Aucun homme n'avait jamais pu me donner,

Ce qu'aujourd'hui tu m'as apporté !

Ton goût sucré, tes baisers,

Tout ceci va me manquer !

Vivement la prochaine fois,

Même au milieu des bois,

Je te rendrais la pareille,

Et te donnerai le plus puissant orgasme

Que vous n'avez jamais ressenti. » 

Me souriant, elle acquiesça,

Puis déposa sur ma joue

Un baiser si doux,

Et s'en alla, comme si de rien n'était.

Alors que j'allais me retourner,

Elle souleva sa jupe,

Afin de me montrer sa croupe.

Puis elle me regarda,

Et me lança :

« _ Ne m'oubliez pas ! »

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