Die Königin der Adligen

Juliet

Il a volé le joyau de la Reine
et brûlé les corps qui avaient la magie.
Il a scellé ses boyaux dans nos peines,
prenant en otage celle qui régit.

Et comme un orage féroce il rugit.

Il a drainé le pouvoir des femmes
avec ses crocs acérés de vampire.
Il a truqué tous les jeux de dames
et de leurs os a bâti un empire.

Il s'est imposé si violemment sous nos yeux
que nos rétines ont imprégné son image ;
elles qui ne voient plus que cet honni de Dieu
sont niellées d'un ciel impénétrable de rage.

Nous avons désappris les histoires et les contes
comme la réalité a piétiné tous les rêves.
Nos coeurs d'or arrachés furent jetés à la fonte
avant que nos mains n'en fassent des écus et des glaives.

Il a violé le sanctuaire sacré des tendres Divinités
et leur sang bleu a recouvert ses mains ;
de sa noblesse mortuaire s'est créée la légitimité
de se faire auteur de nos lendemains.

Et les âmes qui contenaient la beauté,
il les a enterrées et grimées de sa souillure ;
boucs émissaires de sa déloyauté,
il les a enserrées et griffées sous leurs armures.

Incarnant l'Enfer et notre seul futur,
il a laissé mourir nos rêves dans l'agonie.
Il a inversé les lois de la Nature
pour qu'un schisme nous tue né de sa félonie.

Ils recèlent tous les joyaux de la Reine
mais en lieu de couronne elle a gagné une auréole.
Ils décèlent tous les boyaux dans nos Peines
et dans notre innocence leur pouvoir même s'étiole.





(écrit le 21 mars )

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