Dissonance entre production et protection

Nolwenn Kerrand

Dissonance entre production et  protection.

Dans un monde ou la crise bat son plein, ou nous entendons à chaque  journaux télévisés que tels ou tels pays vient de s’enfoncer encore plus dans le gouffre financier. Sur une terre ou des batailles sanglantes font rage. Un enjeu reste vitale pour notre planète, sa protection.

Nous avons appris d’après le  Centre International de Recherche Scientifique© 2003-2010 « Selon les chercheurs, la consommation des ressources naturelles par l'humanité a fait un bond ces 40 dernières années amenant à une situation où la planète mettrait un an et deux mois à restaurer ce que les hommes ont consommés en une année.
A titre de comparaison, en 1961, la consommation des populations correspondait à 70 % de la capacité régénératrice de la planète. »
En fonction de ces informations nous essayons d’améliorer notre consommation.

A présent la défense de l’environnement est très fortement d’actualité entre les accords ou désaccord sur le nucléaire entre le parti de gauche et les verts. Le 22 octobre dernier, EDF aurait immergé  avec succès une première hydrolienne au large de l’île de Bréhat, c’est une belle avancée mais qui reste à suivre. Il y a aussi certaines villes comme Nantes qui s’est investi d’une mission et  qui envoie des agents frapper à notre porte pour nous expliquer le nouveau fonctionnement sur le tri des déchets. Avec ces employés de la ville un fascicule est offert, suivi d’un mot du député-maire de Nantes et de la vice-présidente pour la collecte, le traitement et la valorisation des déchets : « La qualité de vie de notre métropole n’est pas acquise pour toujours mais se gagne au quotidien. Nantes Métropole y contribue chaque jour à travers sa politique de développement durable. Du tri sélectif en porte-à-porte, qui va s’étendre à l’ensemble des habitants de Nantes, à la diversité des transports publics, en passant par la qualité de l’aménagement urbain et la préservation de nos espaces naturels, nous œuvrons pour mieux vivre ensemble. »  Bientôt presque tous les emballages plastiques seront recyclés. Un mauvais tri peut être puni par la loi. L’Etat a décidé à travers ces représentants que la protection de  l’environnement devait être une nouvel éducation pour ces habitants afin qu’ils deviennent éco-citoyens.  C’est une bonne nouvelle pour notre planète.

Alors que quelques zones de notre monde son protégée par des décrets, des traités, des lois, aujourd’hui je souhaiterais vous parler de l’Antarctique.  Le  protocole de Madrid protège se territoire d’une superficie de 12,5 millions de kilomètres carré. Ce territoire est recouvert à 98% d’une couche de glace. De milles à cinq milles chercheurs vivent pour des missions temporaires sur l’Antarctique. Aucun peuple permanent n’y est basé.

Pourtant j’entend un drôle de son, un bourdonnement dissonant qui frappe violement mes oreilles.

La Russie a émis son envie de venir retirer de l’hydrocarbure sur le territoire blanc protégé, lors de la dernière réunion sur le traité de l’Antarctique qui a eu lieu au mois de juin à Buenos Aires en Argentine. Il sert à faire fonctionner les moteurs et est donc très important pour l’économie du pays.

 Mais d’après l’auteur Anne Choquet, le Protocole de Madrid, un nouvel instrument juridique de l'environnement en Antarctique, Pôle Ouest, n°2, 1998 « L'environnement antarctique se caractérise par son originalité et son exemplarité. Jusqu’aux années 70, l’image qu’avait la majorité des personnes était simple : devant tant d’espaces inoccupés, les activités humaines au sud du 60° de latitude Sud n’auraient pas ou peu d’impact sur l’environnement. Pourtant, l'écosystème du continent blanc est typiquement ceux des milieux extrêmes: il est fragile et particulièrement sensible aux actions externes. L’environnement en Antarctique est non seulement vital pour les espèces indigènes, mais il représente également une zone de surveillance continue contre la pollution mondiale. Des erreurs ont été commises dans le passé (introduction d'espèces exogènes, exploitation inconsidérée de la faune, ...), il faut aujourd’hui les réparer et surtout éviter qu'elles ne se reproduisent. » Il ne faudrait surtout pas alors venir abîmer cet environnement naturel.

Ce décalage entre le besoin d’énergie et la protection vital de cette espace blanc, cette absence de moralité va t- elle être mise en place ?

Monsieur Rocard un des fondateurs du protocole de Madrid explique dans Le Monde du vingt-trois vingt-quatre  octobre 2011 que « Le protocole pourra être modifié à partir de 2048, en cas d’accords des trois quarts des 12 états  consultatifs (disposant d’un poids prépondérant dans le système du traité). Or à cette date le monde fera durement l’expérience du réchauffement déjà en cours : aller chercher de l’hydrocarbure en Antarctique ne semblera être une idée pertinente à personne. Mais aujourd’hui le fait que nous allons vers une  période de manque de ressource affole tout le monde. Et il faut rappeler que le système du traité ne prévoit aucun moyen coercitif pour empêcher quiconque de faire ce qu’il entend faire. »Nous  sommes inquiet à cause du manque de ressources mais l’avenir de nos enfants est encore plus alarmant. Comment vont-ils subvenir à leurs besoins eux qui auront été baigné dans le confort et la technologie ?

Apparemment personne ne peut prévoir ce qu’il va se produire. La balance ne s’est toujours pas poser sur le sujet en question. Mais qu’elle incohérence, qu’elle manque de discernement,  ou vivons-nous ?  L’écologie est devenue primordial. Eviter de prendre son véhicule à chaque déplacement. Consommer moins  de superficiel pour aller à l’essentiel. Le petit peuple doit faire des concessions mais les grands de ce monde ne vont pas toujours dans ce sens. Qui peut se permettre d’exploiter un morceau de terre s’en penser à l’avenir de 7 milliards d’êtres humains ?

 Ce désaccord entre la Vie et l’économie c’est comme une rupture d’harmonie, une mélodie qui s’élance petit à petit et qui vient se rompre sans aucune raison. Une chanson doit être coordonnée, notre société doit l’être aussi.

Nolwenn Kerrand

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