"Dites aux loups que je suis chez moi"

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Avec son premier roman, Carol Rifka Brunt nous fait faire un bond en arrière de quelques décennies. Et plus précisément dans les années 80, où elle nous emmène dans la banlieue de New York. A cette époque, une maladie honteuse venait de faire son apparition, le Sida.

C'est à travers June, une adolescente qui adore se balader seule dans les bois, qui va ainsi découvrir le monde des adultes face à cette maladie, dont personne ne sait rien mais chacun a ses certitudes.

Tout commence lorsque Finn, l'oncle de June, peintre très coté à New York, atteint par le virus, décide de peintre ses deux nièces. Par le biais de cet ultime tableau, la fillette qui vouait une véritable adoration pour son oncle va découvrir sa famille, et apprendre l'existence de Toby, le petit ami de Finn que tout le monde accuse de l'avoir tuer. June va braver les interdits pour connaître la vérité et percer les secrets que chacun tente de dissimuler.


C'est un beau livre (je ne parle évidemment pas de la couverture), qui traite d'un sujet aujourd'hui encore tabou, qui décrit avec finesse la vie, une histoire d'amour et d'amitié, avec des personnages attachants qu'à la fin, on n'a pas envie d'arriver au point final.

L'héroïne va grandir sous nos yeux, s'affirmer et découvrir que dans la vie, il existe plusieurs sortes d'amours.


Si la vérité ne sort pas de la bouche des enfants, elle contribue (parfois) à ouvrir les yeux des plus grands. Une belle leçon de tolérance.


Dites aux loups que je suis chez moi” de Carol Rifka Brunt – Ed. Buchet Chastel - 2015


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