Dîtes-moi

menestrel75

Dîtes-moi que vous avez jeté les roses offertes.
Dîtes-moi que vous avez peur que je vous aime.
La rose, fleur symbolique par excellence, qu'elle soit blanche,
rose ou rouge,
la rose, oriflamme de l'amour, avec Cupidon !
Dîtes-moi que vous ne voulez pas m'aimer…
Offrez-moi vos mots, Ariane et je prendrai vos maux.
Hier comme demain. A deux mains.
Des mots et des maux.
Porte ouverte ou fermée.
Fleurs écloses. Avant de se faner.
Fleurs de sel. Ici. Ou là. Ou nulle part.
On tape à la porte.
Dîtes-moi que vous ne voulez pas m'aimer…
Je suis là. Tu es là, telle Ariane sortant du labyrinthe.
A la porte de la vie de nos désirs.
A l'entrée de la porte, essuyons nos chagrins, posons nos larmes, posons nos armes.
Dîtes-moi que vous ne savez plus m'aimer…
Deux êtres qui s'aimeraient et sèmeraient encore les cris.
Les cris des autres, l'écrit de deux êtres cherchant à multiplier les fleurs de sels de bonheur...
Il y a un tableau.
Dîtes-moi que vous aviez peur que je vous aime.
Dîtes-moi que vous pleurez les roses jetées.
Fleurs de sel des maux,
Fleurs de sel du beau....
La pureté des êtres se rencontrerait ici, à l'intérieur de nous,
où se rencontreraient notre monde et celui de la réalité.
Ici on se questionne, en nous.
On se goûte, on s'égoutte aussi peut être.
Je veux vous goûter, Ariane.
Dîtes-moi que vous rêviez que je vous égoutte.
Juste avant et juste  après vous avoir égouttée.
De cet enivrant champagne.
Comme les routes de sel, grandes voies de navigations et d'échanges depuis l'antiquité,
les cristaux ici, ici en nous, se déversent, en nous venant des mers, fleurs de sel imbibées d'ondes et d'histoires, imbibées d'ailleurs...
Nous sommes deux. Rien à voir. Tant à se dire. Tout à voir et revoir.
Nous nous aimerions encore. Nous nous pleurerions peut être par un trop fort élan.
Nous nous manquerions. Nous nous rencontrerions encore demain.
Ou peut-être hier. Ou peut-être jamais. 
Où allons-nous poser nos demains ?
Deux mains qui aimeraient encore se surprendre,
mais les larmes, ont le goût si pur, de ces fleurs de sel si pures.
Laisse-moi approcher de ta source salée.
Dis-moi que tu n'es pas morte au milieu des roses.
  • La beauté de ce poème me rend mélancolique, je ne sais pas pourquoi... Peut-être est-il "trop" beau et qu'il me touche profondément...

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • Ah non, la mélancolie n'a pas sa place au sein d'un bouquet de roses

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Cavalier

      menestrel75

    • Très juste ! Merci de cette mise au point :)

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Coquelicots

      Sy Lou

  • mon 1er coup de coeur de 2018 qui vous voit toujours merveilleusement inspiré

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Mauve

    marivaudelle

    • je reconnais aimer vos coups de coeur, fidèle lectrice!

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Cavalier

      menestrel75

  • Votre supplique est si belle, qu'Ariane ne pourrait que garder sur son cœur vos roses !

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Louve blanche

    Louve

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