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Caïn Bates

     Tendres baisers natures aux goûts raffinés de ciguë et d'arsenic. Mes mots d'amour me laissent un arrière goût de métal dans la bouche, mes textes ont un relent d'hémophilie. Moi qui ai si souvent écrit des poèmes morbides à ton nom dans un Death Note. 

      Chassez le romantique, les remords viennent au galop. J'aimerai ne plus te réveiller pour te parler à travers ce verre retourné, ne plus croiser ta silhouette au delà des miroirs. Tes doigts caressent ma peau, y laissent des cicatrices quand je ne suis pas pendu à tes bras. Ta peau froide et blafarde était tout ce que j'avais. Blanche comme ces feuilles que je noircis, ton rimmel coule éternellement sur la pointe de mon stylo. 

         Parle petite soeur, guide ma main, ils ont besoin de te lire, j'ai tellement envie que tu cries, que tu les calmes. Pleure petite soeur, ils ont besoin de te consoler, de penser qu'ils n'y sont pour rien. Ordonne ma puce, dis moi sur qui je dois tirer, moi ou ton reflet?! 

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