Du temps pour la planète.

Du temps encore pour notre planète, ben il en reste encore pour nous, et c'est bien là le problème.

Qui pourrait nommer les espèces disparues, à part les spécialistes ou ceux qui s'en préoccupent un peu.

L'heure est au prix des matières premières, du carburant, de l'énergie, du caddie des ménages et, accessoirement, des Ukrainiens.

Putain, on peut pas être partout !

La réforme des retraites est un pétard mouillé, les 65 ou 67 ans sont déjà dans les faits pour éviter la banque alimentaire.

Les jeunes vont casquer sur ces deux plans, sans compter la dette et tout ce que j'ai oublié.

Et les générations précédentes ont casqué aussi pour toutes nos décennies de paix et d'insouciance.

Qui peut dire que l'Histoire est morale ?

Être né(e) au mauvais endroit, au mauvais moment.

Mes parents ont prospéré avant les crises pétrolières, mes grands parents ont connu l'occupation et le rationnement, nos enfants connaîtront les crises climatiques, que personne n'a vu venir évidemment.

Ouais, vous devinez où je veux en venir, à part les pays que vous savez, on a quand même passé des décennies tranquilles, de Pompidou à Macron, Nuit Debout et gilets jaunes, ou 68, entres autres.

A se demander si on est pas bénis.

Mon grand-père, prisonnier en Allemagne, nous faisait voir les éclats d'obus qu'il conservait dans une petite boite, comme un trésor, des éclats qu'on avait retiré de sa chair, autre temps, autre temps !

Que l'on construise des abris pour les SDF, dans des containers ou autres, ça s ‘est fait ailleurs.

Que l'on accueille les femmes battues, que l'on prennent soin de nos vieilles et nos vieux isolés, il y a tant à faire.

On devrait se réjouir d'être passé entre les gouttes « d'acier, de sang », pour citer qui vous savez.

Je sais qu'il faudrait être joyeux, mais c'est plus fort que moi.

Il n'y a pas de grande ou petite misère, ce soir, quelque part, un malheureux est roué de coups, comme ça, sans raison, un autre est exécuté, est-il besoin de multiplier les exemples ?

Ceux qui préfèrent ne pas savoir et disent que la vie est belle malgré tout ont bien de la chance.

Pour me défouler, avec mes petits bras, et mes petits poings cruels, je déclare ici la fin de toute violence et injustice.

Bon, on peut bien rêver quand même !