D'Ulysse à Tin Hinan, d'un Prince à l'âme défaite et sans royaume à la Déesse atlante...

silas-chien-dutopie

Le sable et la chaleur m'avaient séché la langue.

L'épaisse colophane, à saveur de sapin,

Effroyable douleur, laissait couler sa gangue.

Déesse Tin Hinan, tes mots m'étanchent enfin!

De retour des Ténèbres, que le chemin fut long !

Prince des Berabers, tes effluves en jalons,

Lâchant les voies funèbres, j'entre dans tes salons,

Priant que tu n'y serres, un plus jeune étalon..

Traversant le Hoggar, vers toi, Belle At(a)lante,

Je saurai conquérir ton corps à l'abandon,

Et au premier regard, tu liras sur mon front,

Le plus noir des désirs en vague déferlante..

Accompagnant tes hanches, au rythme de mes mains,

Mon corps, débarrassé des voiles de coton bleu,

Halé, sur la peau blanche de ton soyeux écrin,

Inondera ton ventre du plus brûlant des feux...

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