D'une fenêtre à l'autre

James Px.

Perle sur ses joues rose une eau douce et sauvage
Et la pleine lune dans l'or de ses yeux fauves

La nuit brouille l'homme et mes lèvres s'abandonnent
À la levure de ses deux anges gardiens
J'adore l'ombre docile qui me traverse
En mouvement libre mes doigts dansent et chantent
Sous les gouttes de pluie qui s'infiltrent en elle
Et qui racontent le miracle de la vie
Je vibre l'amazone qui serpente en nous
Construisons un palais d'éther et de vertige
Où les libellules bleues s'émerveilleront
S'aimeront sur l'irrigation de nos âmes
Chaude ivresse semblable à l'amour j'égrène
Nos deux corps fous s'entrelacent dans l'ombre pourpre
Nous nous évanouissons en bas du dévers
Une minute de notre temps en sueur
Nous avons encollé le désir sur les murs
Avec les traces de sang de nos dents de proie

Il y a une fenêtre avec un poème
Fébrile cet arbre que j'aime c'est le mien
Il perd ses feuilles de laitue quand tu me manques
Mes vers effacent l'ombre l'air n'est plus le même
De ses heures passées mes mains nous défenestrent
Transposent les distances et nos vies se meurent

Dehors dans les eaux usées et les cicatrices
Il y a une bête qui m'a lu et prie

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