Echos lointains

Diarra

Les sirènes ont fini de retentir,

Je regarde autour,

pour m’assurer que j’ai tout pris.

Fièrement dressé debout,

Mes rangers brillent,

Le sac au dos, ma kalach en état,

Je suis prêt à aller faire briller les étoiles.

Mais où vas-tu si déterminé ?

Je m’en vais retenir

les eaux de la mer,

qui essaie sans relâche

de recouvrir nos toits.

Où vas-tu ?

Je m’en vais empêcher

l’horreur de prendre le pas

sur l’Amour, la justice,

la liberté et la paix.

Je vérifie ma kalach,

Je la nettoie encore,

Car dans  l’enfer de la guerre,

C’est ma seule amie.

Oh mon DIEU !

Je m’en vais ôter des vies,

J’aimerais bien sûr être allonger

sur les courbes voluptueuses

de WHITEHAVEN Beach,

Fourvoyé mes pieds

dans ce sable blanc immaculé,

Me perdre au creux

de cette eau cristalline et chaude

qui invite à la paresse.

Oh mon DIEU !

Je m’en vais détruire

ce que je ne saurai créer,

mais comment faire ?

Je devrais rester je sais,

Mais comment répondre à ceux qui n’ont

pour seul langage que la violence,

Comment faire comprendre

qu’il est mille fois mieux de s’aimer.

J’aimerais bien sûr jeté ma kalach,

mais voilà,

Si je m’en vais,

Si je pars aussi promptement,

C’est seulement

pour que notre terre reste un espace

d’Amour, de justice, de liberté et de paix.

Si je fais mal,

S’il te plait, pardonne moi.

Et si je ne rentre pas,

Si je ne rentre pas entier,

Ça aurait été seulement

pour maintenir

notre monde entier.

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