Ecouter une chanson

aile68

Ecouter une chanson qui me parle en français, anglais ou italien, écouter une chanson qui me parle tout court, de l'amour, de la vie, la famille et tout, et tout, d'un train qui s'en va avec à l'intérieur mon amie d'enfance, et je l'appelle: "Patricia, Patricia", c'est son vrai prénom, elle ne m'en voudra pas. On ne se voit plus alors je rêve d'elle, cqfd. Ecouter mes rêves, mes songes, quelle est la différence entre les deux, aucune c'est pour la richesse de la langue, je peux me tromper, mais bon tant pis, ceci n'est qu'un texte de ma facture, sans autre importance que celle d'écrire, voir des lettres se former sur mon écran d'ordinateur, avec comme toile de fond un samedi après-midi à la maison. Un après-midi en musique, des chansons fortes comme mon sens de l'amitié, de la parole donnée, de la fidélité, je ne me relis pas, je vais mon petit bout de chemin et de phrases que j'aime longues, sans trop de virgules, sans trop de pauses parce que mon esprit s'écoule tel un fleuve sans pierres, sans grosses branches qui le détournent. Avez-lu Claudie Gallay et cet auteur si poétique Christian Signol, ils me parlent tant de l'enfance et de poésie en prose, ma préférée car elle n'a pas les contraintes de la prosodie, celle qui coule tel mon cher fleuve qui semble faire la course avec les trains, les convois précieux du dimanche ...

Attendre un coup de fil de l'étranger, ô tendre nostalgie de l'autre côté d'une frontière pas si lointaine, la dépasser, la surmonter, me retrouver à l'autre bout d'un pays qui me parle encore de ses charmes, de ses parfums et saveurs, là-bas on parle anglais, allemand, italien, toutes les langues du monde, ce n'est pas un petit pays, c'est un musée à ciel ouvert, une péninsule gracieuse avec des îles et des volcans plus ou moins célèbres, l'une est la plus grande de la Méditerranée, large terre aride ou bien verte occupée jadis par tant de civilisations. Ma plume s'arrête, pensive et rêveuse, y retournerai-je en fait? Oui, oui, oui. Trois fois oui ça fait beaucoup d'espoir et de souvenirs, de famille encore, de cousins et de cousines, tandis que les aïeux sont partis... Dans ma tête ça chante et ça danse, des jeunes se sacrifient encore pour la famille, irai-je au mariage de mon petit-cousin. Confectionner des vêtements pour l'occasion, beaux et simples, comme j'aime les choses... La mariée bien sûr sera belle, comme le sont les mariées de là-bas. Somptueuses, magnifiques, et tout et tout. ça me parle moins tout cela, n'empêche moi aussi j'ai eu ma robe, un jour où le soleil donnait le meilleur de lui-même,  unique, belle, elle était faite pour moi. Mon  fleuve s'arrête ici, y a des choses soudain que l'on garde pour soi... Ce ne sont pas des secrets juste des choses...


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