Écrin du Temps

Abel Skp

la fin suit la marche du temps

Tintement de cloche qui des songes me tire
Entonne un nouvel âge : et altier et anxieux...
La vie qui se prolonge est la grâce des Cieux,
Mais les rides venues ô accablent ma Lyre.

De la nue descendus l'Aurore et le Zéphire
Menacent mes rêves : en offrandes aux dieux
Celui-ci les portent, l'autre fait les adieux
– se hâtant sur l'âge dit naguère à la lyre.

Quelques printemps plus tôt, moi un astre naissant…
T'en souviens-tu ? clocher. Témoin inamovible.
Le temps bouge, avance, sans bruit mais menaçant.

Naître, vivre, mourir. L'Être n'est invincible...
Mais bien avant le glas il peut œuvrer et jouir
Et l'anniversaire est le tocsin à ouïr.

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