Elles

Sous les lumières

Phosphorescentes

Qui explosent telles

Des bulles d'un mauvais champagne

Tout autour de ton corps,

Et parmi

Les chairs qui suent

Et s'engluent

A la tienne,

Tu tournoies

Comme une abeille

Sous acide.

Les Princes t'encerclent

Et sous leurs jappements

De loups solitaires

Te déshabillent d'un regard

Faussement concentré.

Qu'importe en fait

De ces mâles en rut,

Tu es la Reine de la Nuit,

Juste pour un soir,

Juste pour un rêve,

Pauvre petite chose

Tout vêtue de rose.

Tu vas enflammer

Le danse-floor

Jusqu'à l'aube

Et alors, je crois,

Que les loups te mangeront

Toute crue.

Mais qu'importe,

Encore une fois,

Et le regard vers le ciel

Dans la décapotable,

Tu ne pourras t'empêcher

D'imaginer

Combien ce soir

Aucun ne restera à tes côtés

De ces prédateurs

Qui t'auront dévorée.

L'aube fera ressortir

Tes cernes fardées

Et tu rentreras, à pied,

Vers l'inconnu

D'une vie sans lendemain

Où peut-être,

L'instant présent

Ne mène à rien.