En chiffon...
janteloven-stephane-joye
Je sais bien qu'il est trop tard
Qu'eaux sous les ponts noient les amarres
Je sais bien que ton œil et ton cœur
Sont secs à l'évocation de nos heures
Je sais bien que je n'aurai pas su
Dans le temps consacré, faire ma mue
Pourtant tu avais tout changé
Et mon âme et ma vue et le ciel étoilé
Je sais bien que je n'ai pas dit ta beauté
Ta douceur et le grain de ta peau, assez
Pourtant le cœur y était et sans équivoque
Dans chacun de mes gestes ou chacun de mes tocs
Je sais bien que j'aurais du te dire
Les feux embruns qu'avait ton rire
Tes voiles perdues, tes élégances
Ta retenue, au ciel offense
Ta discrétion, fausse ingénue
Ton corps onction, fleur mise à nue
Ton goût de sucre, loin des volutes
Velours albâtre aux pleurs rechutent
Je sais bien que je n'ai pas été celui
Que tu voulais attendre sous la pluie
Un Bogaert ou un Vianney qui te renversent
A coup de mots, à coups bouleversent
Je sais bien que je n'ai pas réussi à t'emporter
Malgré mes attentions mille dérivés
Dans l'amour sans partage dont tu aspires
Dans l'amour sans ambages que tu respires
Je sais bien que je n'ai pas assez répété
Comme tes yeux, liquoreux, me transportaient
Comme de tes blondes mèches alanguies
Je me délectais chaque samedis
Je sais bien que j'aurai du te dire
A l'occasion de morts soupirs
Combien j'aurai voulu être à la hauteur
De ton corps tendu vers les honneurs
De tes caresses, oblongues, câlines
De tes matins, chiffons dodelinent
De tes hanches qui se démènent
De tes lèvres, satins amen
Je sais bien qu'aimer de tout mon être
N'a que peu de valeur face au paraître
Et quand bien même ce que j'ai fait
Je ne suis qu'un souvenir à effacer
Je sais bien aussi que désormais
Ton corps est mieux accompagné
Et qu'aux secrets de ces atours
Se cachent tes nuits, suffoquent tes jours
Je sais bien qu'il est trop tard
Que même mes cris mes étendards
Ne sauraient nous rouvrir tes bras
Et nous laisser t'aimer mieux qu'autrefois
Je sais bien que j'aurais du lutter
Ne pas te laisser t'abandonner
Toute honte bue, sous sa perfide voix
A chasser sur les terres d'Emilia
Et te crier ma flamme
Sans toutes mes peurs sans états d'âmes
Te dire que le vin sous la lie
Faisait de vous les femmes de ma vie
Je sais tout ça et bien pourtant
Je combattrai cet évident
Car contre les moulins et les vents
Certains amours résistent au temps
Ce texte est magnifique...
· Il y a presque 7 ans ·Il est important de verbaliser ce qu'on ressent que ce soient des émotions positives ou négatives. Néanmoins, le positif attire le positif... Mettre des mots sur les maux peut atténuer la douleur, dire les choses au bon moment peut éviter certains maux de la vie...
Bonne continuation janteloven..
pimousse62
Merci beaucoup Emmanuelle...
· Il y a presque 7 ans ·Rien n'attenue la douleur... rien.
Tout le monde a droit à une seconde chance... je ne la méritais sans doute pas...
janteloven-stephane-joye
Je ne pense pas que je sois la seule à me souvenir de toi... tes écrits sont toujours superbes
· Il y a presque 7 ans ·marielesmots
Ooooohhhh, merci...
· Il y a presque 7 ans ·janteloven-stephane-joye
J'aime la passion qui t'anime Stephane...quel plaisir de te revoir ici, cela faisait si longtemps.. .Merci de revenir nous enchanter avec tes mots...
· Il y a presque 7 ans ·marielesmots
Merci beaucoup Marielesmots, c'est toujours très émouvant d'être si gentiment accueilli par toi et par tes souvenirs... Tu dois être la seule à te rappeler mon passage discret, mais vraiment ça me touche beaucoup... merci
· Il y a presque 7 ans ·janteloven-stephane-joye
Que de passion! Très bel écrit, les rimes sont belles, le texte est travaillé. J'aime !
· Il y a presque 7 ans ·guegueette
Merci beaucoup, votre commentaire est très gentil, merci
· Il y a presque 7 ans ·janteloven-stephane-joye