En Corps moderne

Yannick Bériault

Mon corps rompu

   dans l’âge technocrate

         Je suis la douleur tranquile

         Je suis l’inutile

   La mort des genres

       est inscrite dans ma

          peau

             qui éclate

            les repères qui

             hier me constituaient

               Encore,

        Un corps constant

   Je suis

      La virgule fulgurante

          assenée aux cadences

   Je suis

      Piston de chair

         l’exubérance

      des alcools l’ivresse

          et la perte de soi

Arrive encore

    la fin des fins,

   annihilés les doutes flacides

          je serai encore

            l’amorce

       qui fera sauter…

Les poudres contenues

      des humanités sans sexe

      des mécréances à ventre

      des brutalités policées

Je suis pire encore

      qu’inutile :

 à terme intoxiqué

  j’enfenterai, de mon

       Ventre d’homme

   les hordes acéphales

       de la nouvelle innocence

  • @ Joëlle : Ohoh, non "enfenter" n'était pas volontaire. C'est vrai qu'il ajoute du sens... je le méditerai.

    @ France : Peut-être humanité et rébellion sont ils ontologiquement inséparables...

    Merci

    · Il y a environ 12 ans ·
    11033880 825117154233339 6283109977325325793 o

    Yannick Bériault

  • Ce poème est peut-être un acte de rébellion. C'est peut-être aussi un acte d'humanité. C'est assurément un acte de création, d'une grande beauté. Magnifique! Tu poursuis ta voie, à voix haute.

    · Il y a environ 12 ans ·
    Aquarelle

    france-lecuyer

  • il y a de l'id"e à creuser

    · Il y a environ 12 ans ·
    Mariage marie   laudin  585  orig

    franek

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