En Corps moderne
Yannick Bériault
Mon corps rompu
dans l’âge technocrate
Je suis la douleur tranquile
Je suis l’inutile
La mort des genres
est inscrite dans ma
peau
qui éclate
les repères qui
hier me constituaient
Encore,
Un corps constant
Je suis
La virgule fulgurante
assenée aux cadences
Je suis
Piston de chair
l’exubérance
des alcools l’ivresse
et la perte de soi
Arrive encore
la fin des fins,
annihilés les doutes flacides
je serai encore
l’amorce
qui fera sauter…
Les poudres contenues
des humanités sans sexe
des mécréances à ventre
des brutalités policées
Je suis pire encore
qu’inutile :
à terme intoxiqué
j’enfenterai, de mon
Ventre d’homme
les hordes acéphales
de la nouvelle innocence
@ Joëlle : Ohoh, non "enfenter" n'était pas volontaire. C'est vrai qu'il ajoute du sens... je le méditerai.
· Il y a environ 12 ans ·@ France : Peut-être humanité et rébellion sont ils ontologiquement inséparables...
Merci
Yannick Bériault
Ce poème est peut-être un acte de rébellion. C'est peut-être aussi un acte d'humanité. C'est assurément un acte de création, d'une grande beauté. Magnifique! Tu poursuis ta voie, à voix haute.
· Il y a environ 12 ans ·france-lecuyer
il y a de l'id"e à creuser
· Il y a environ 12 ans ·franek