En portée par l'idylle

Etienne Bou

L'aurore esquisse son ouverture  et puis..

 Un, deux, trois, quatre..

 L'opéra du lever s'exécute.. Le mordant des rayons de l'astre solaire s'anime dans une danse folle en farandole. Ils tournoient en pétale de tournesol, attisent et s'éternisent en clé de sol.

Naquit ainsi l'harmonie, sans dissonance, un simple battement qui frôle nos êtres alités..

Tu ouvres tes yeux en un accord, je balade alors mes baisers comme une ritournelle d'oiseaux transis sur ta peau d'exquise mélodie.

Je me dépose sans frein sur cet escompté refrain que nous nous permettons de vivre chaque jours aux creux de tes reins. Et nous animons ce sonnet d'ivresse en une cadence poétesse.

A chaque strophe nos ombres se chinoisent en lignes harmoniques, elles se rythment en charleston et résonnent dans l'abysse de notre idylle.

Un, deux, trois..

C'est une valse qui nous éprends. Un tercet en double croche où chaque note s'encoche à nos étreintes sans contrainte. Ô toi ma douce qui, dans l'octave s'est échappée, en une polyphonie amourachée, entends nos nuances qui se piègent en arpège.

J'aime à laisser filer une plume sur tes courbes chromatique qui chavirent de couleurs en chaire frissonnée. Laisser vivre le jeu de la tocade fantaisiste pour que tu ne me résistes.

Et que chaque matin notre amour se rythme à l'unisson, en un solfège de pulsions sans demi-ton.

Un écho en leitmotiv... Un canon à notre passion..

..Notre symphonie en vers d'infini..

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