Enchevêtrements

Juliet

Je me sens bizarre.
Qu'est-ce que c'est que cette sérénité ?
Elle arrive, douce et cruelle,
avec sa nostalgie et sa mélancolie.

Je veux toucher le ciel,
Y passer ma main à travers lui
Et pouvoir serrer celle de tous ces gens
merveilleux,
là-bas.

C'est tout bleu et blanc.
Comme les yeux et les ailes des Anges.
Je veux un peu dormir.

Les beaux jours arrivent,
et avec eux quelque chose
que même la lumière du soleil
laisse dans l'ombre.

Quand je mourrai,
je voudrais que ce soit le soir.
Sous le ciel encore bleu du Printemps
ou de l'été.
Ce ciel adouci par de blancs nuages.
Je veux mourir comme ça.
Être accueilli par ce ciel-là.


Je ne regrette jamais l'hiver.
J'ai toujours peur d'avoir froid.
Je sais, c'est ma
plus grande phobie.


Les années se ressemblent,
mais ne reviennent pas.
Lorsqu'elles partent,
elles nous disent adieu,
sans un sourire.

Même maintenant,
tu ne peux arrêter ton temps
comme s'il était vraiment à toi.

Il existe d'innombrables façons de mourir,
Mais des infinités de façons d'être mort.


À quoi ça sert d'être prudent,
je ne sais pas.
Au creux de la vie même,
tu peux mourir aussi.
Simplement si tu ne sais pas comment être toi.
Simplement si tu ne sais pas qui est toi.

Si je déterre mes rêves,
je pourrai tenir de la cendre
au creux de mes paumes.
Mais avec des mains poudrées de cendres,
je ne veux pas caresser ceux qui sont derrière
le mur immatériel du ciel.

Les jours se rallongent.
Et avec eux,
la nuit s'en va,
emportant avec elle
son intimité.
Ma sécurité.

Je ne peux pas partir.
Je ne veux pas rester.

Il y a des débris de pensées
qui font du bruit à l'intérieur de mon crâne.

Au lointain,
j'entends des pleurs apaisés.

(écrit sur une impulsion le 30 mars 2011 -7 minutes-)

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