Encore un sourire

Je ne sais plus
si c'était à Florence ou à Gênes,
à Cali ou Lima
(de l'ami qui l'aima),
dans le creux de tes reins ou au creux de ton bras.
Et même, je ne sais plus si c'était toi.
Si c'est tes doigts. Si c'était tout, si c'est étroit.
Mais c'était bon, ça j'm'en souviens.
Que c'était doux, que c'était bien.
Ça j'm'en souviens!

Dame un sonrisa otra ves

Je ne sais plus 
si c'était dans un lit, anonyme et sans fin,
si c'était par hasard ou enfin 
sous une tente ou sur un toit, 
dans un transe ou bien chez toi . 
Si le parfum de mon souvenir
est celui sur ta peau 
ou celui d'une pensée égarée
qui flottait sur les eaux. 
Mais pour sûr je me souviens 
de l'odeur de tes cuisses, 
de ta liqueur exquise 
et du bonheur de mise,

De nos cœurs s'épuisant en d'infinis assauts.
enlacé si serré comme serti d'un lasso.
De la moiteur épaisse qui faisait un manteau
à nos âmes dénudées
dans l'aube pâle du jour nouveau. 
Car il faut bien qu'il y en est un,
quand la nuit sur le jour déteint. 
Le monde n'est pas enclin
à laisser souffler ses amants.
Quand ils sont hors de lui, 
il les ramène comme un aimant.

Dame un sonrisa otra ves

J't'ai pris comme t'étais, tout entière ,
comme on pars en voyage, 
comme on prendrai la mer, 
comme on prend son courage, 
comme on a laissé faire.

Et on s'est embarqué, l'infini pour horizon
et la planète comme seul prison.
On s'est aimé autour du monde,
on a baisé dans chaque recoin de nos mémoires,
en jouissant tellement fort qu'on en enflammait nos espoirs.
Et j't'ai suivi au bout du temps, au gré de tes envies,
au coin d'la rue ou même ailleurs, est ce que c'est important ?
‎ou c'est maintenant, ou c'est maintenant ?

Dame un sonrisa otra ves