Marie/Enfance
Skander Dar El Jadid
Sur un buffet d'ombre accroupie
L'icône soutient du regard
Double mon silence hors égard
Sentinelle de mon dépit
Rousseur pour l'œil d'enfant hagard
Que je fus que mon rêve épie
Des bords du chemin assoiffant
De mon passé sans nulle porte
C'est bien lui celui que tu portes
Que j'ai suivi mimé griffant
Mes cieux sa parole en escorte
J'étais petit c'est ton enfant
Marie qui veille la brûlure
D'alors à mes larmes soustraite
Ma cicatrice est si discrète
Mais un feu forçait mon allure
Et j'errais Marie sur l'arrête
Du monde ton Christ en doublure
Rendu à la beauté de l'être
Je tresse le temps et les choses
Les idées les étés les roses
Les mots des gens et puis les lettres
Il n'est que mon passé qui ose
M'entraver parfois me démettre
Je gagne alors le vestibule
Dans le bleu frottement du soir
Encor grisé de mes espoirs
J'halète le temps déambule
A mi hauteur de mon histoire
Tu couvres le nom qui me brûle
Je gagne alors le vestibule
· Il y a plus de 10 ans ·Dans le bleu frottement du soir
Encor grisé de mes espoirs
J'halète le temps déambule
A mi hauteur de mon histoire
Tu couvres le nom qui me brûle
J'aime tout particulièrement ce passage. Et si les autres ne sont pas dénués de charme, le premier ne m'a pas vraiment plus.
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J'ai toujours du mal à commencer le poème. Comme s' il fallait tout situer, planter le décor. D'habitude, j'ai aussi du mal à finir, comme si je devais conclure, en venir au fait. Mais si vous aimez la fin, c'est que je m'en suis mieux tiré que d'habitude. Merci en tous cas, pour votre regard.
· Il y a plus de 10 ans ·Skander Dar El Jadid
Très intéressant et sensible de mon point de vue ce poème. Au plaisir d'en lire d'autres.
· Il y a plus de 10 ans ·divina-bonitas
Merci beaucoup! les commentaires m'aident, n'hésitez pas à me donner vos impressions de elctures, ce qui vous a plu (ou pas!)
· Il y a plus de 10 ans ·Skander Dar El Jadid