Entre les bleuets et les myosotis des jardins...

Entre les bleuets et les myosotis des jardins

S'efforcer de ne plus penser à rien

Debout sur un pont, allongé sur l'asphalte

Que le ciel semble tranquille…

Les lucioles célestes pleurent à chaudes larmes

Joues et cheveux humides

Que l'attente est longue...

Temps orageux

Le paysage crie, hurle, se déchire

A part quelques feuilles, rien ne défile devant son regard

Plus de questions, faute de réponses

Un portable qui s'agite, se noie puis se tait

Les yeux toujours rivés vers les étoiles

Que le ciel semble paisible, loin de tous ses tourments...

Quelques sirènes et klaxons quelques rues plus bas

Sa tête va exploser

Le goudron est chaud et le rassure

Entre les bleuets et les myosotis des jardins

S'efforcer de ne plus penser à rien

Son sourire lui revient

Puis s'enfuit, rappelé au passé, chassé par les nuages sombres

Idées revêtues de roses blanches

Il pleut encore, il fait déjà froid

Il ne ressent presque plus rien

Qu'un chagrin chronique ignoré, bien dissimulé

Rien n'a plus de sens

Il n'entend pratiquement plus rien

Entre les bleuets et les myosotis des jardins

S'efforcer de ne plus penser à rien

Enfin, il ne voit plus rien

Que des chrysanthèmes

Et quelqu'un à qui il aurait peut-être voulu dire "je t'aime"