Equilibrisme
immarcescible
Je suis morte de peur
Je marche sur un fil au dessus du vide
Où tout semble pouvoir céder soudainement
Je suis rassurée où je me trouve mais le vertige me donne la nausée
J'avance d'un pied tremblant....
D'un côté il y a le « pas assez » : La peur de n'être pas assez jolie, pas assez drôle, amusante, talentueuse, musicienne, cultivée, connue. Pas assez dans les mêmes centres d'intérêts. Pas assez admirable. C'est profond, triste, on y cherche la confiance, on y trouve l'obscure jalousie, les limbes de la paranoïa, la possessivité, les éboulements de comparaisons, la sous-estimation, une vague de culpabilisation, la peur de l'abandon.
Et de l'autre il y a « le trop » : La peur d'être trop oppressante, trop instable, trop tactile, trop intrusive, trop étouffante. Trop susceptible. C'est avancer sans avoir peur de tomber dans le trou, dans le trop. C'est donner mais trop donner et donc recevoir de l'agacement, de l'incompréhension, de la fuite, de la distance de l'impatience, du délaissement, du dégout, du mépris.
L'équilibre sur le fil pourrait se montrer rassurant.
Pourtant, il semble impossible de lever les yeux du vide.
L'angoisse est partout présente. Elle me fait peur, les profondeurs sont omniprésentes.
Car si je tombe, c'est que je me serai moi même trop penché d'un côté
Et si ce n'est pas moi..
C'est toi qui sera sur ce fil
La peur vous tue la plus belle et la plus talentueuse des femmes. Prenez garde à la peur
· Il y a plus de 4 ans ·goodcyrilwriting
Oui, car chacun de nous l'a été, ou le sera...
· Il y a plus de 4 ans ·Fort bon texte !
Louve
Le juste milieu n’a de sens que pour le funambule. :o))
· Il y a plus de 4 ans ·Hervé Lénervé