Bien que
Tirée à quatre épingles,
Ma banalité est aussi commune
Que ses pinceaux sont usés.
Et tandis que les poètes
S'affriolent de chaque nuit tombée,
L'artiste, lui,
Contemple et explore
Minaude et effleure
Mes courbes de papier.
Sous ses doigts
J'ai la chair de poule,
J'attends ses caresses
De couleurs fauves,
J'attends qu'il me frôle
Et me laisse exister.
Mes traits étaient ternes
Je sens qu'il me ravive,
Du grenadine et de l'or,
Peut-être,
Et des reflets rosés,
Comme autant
De baisers.
Quelques nuances en plus
Et mes yeux délavés,
Je devine les contours
Pour me délimiter.
L'espace est en chute libre
A quitté ses pensées,
Et ses yeux me dévorent
Et ses yeux s'émerveillent,
A mesure que je suis,
A mesure que je vis.
Léger
· Il y a environ 10 ans ·Cdc
nevrosee
Magnifique!!!
· Il y a environ 10 ans ·dreamcatcher
Superbe et délicat!
· Il y a environ 10 ans ·Frédéric Clément