Estienne et Cunégonde
maelle
Monseigneur Estienne et son très fidèle cousin Raoul cheminaient à travers la forêt profonde, quand tout à coup survint un cri de détresse qui fit trembler le forêt entière. Les deux chevaliers se précipitèrent vers l'endroit d'où venait ce hurlement et ce qu'ils virent les laissa pantois. Une demoiselle, magnifiquement vêtue, était enlevée par un chevalier entièrement noir. Son cheval était noir, son haubert était noir, son heaume était noir, sa lance, son fourreau, son écu, tout chez ce chevalier était teinté de noir. Et ce chevalier sinistre enlevait le belle demoiselle, qui de son cri avait amené Monseigneur Estienne et Raoul sur le lieu de l'enlèvement.
Le chevalier de noir vêtu se retourna à l'approche des deux chevaliers, il posa la demoiselle à terre, et la tête haute, se présenta :
« Je suis Evrard, le chevalier noir ! Qui êtes vous étrangers ?Que faîtes vous ici ?
-Je me nomme Estienne, répondit-il, et voici mon très cher cousin Raoul. Nous venons secourir cette jeune demoiselle, comme l'indique le code de la chevalerie.
-Eh bien, dans ce cas Estienne, bats-toi ! Hurla le chevalier noir. Nous nous battrons pour cette demoiselle ! »
Et sans plus attendre, Evrard, la lance pointée vers son adversaire, s'élança au galop sans prendre le temps de laisser Estienne réagir. Mais notre chevalier para l'attaque de son adversaire de son écu et la lance du chevalier noir se brisa. Alors il attaqua à son tour de sa lance étincelante, qui se cassa immédiatement. Mais l'effet de l'attaque fut bénéfique : Evrard tomba de son cheval. Estienne le suivit immédiatement et sortant les épées de leur fourreau, ils se frappent le plus férocement possible, leurs lames s'entrechoquent et résonnent.
Raoul, resté à l'écart observait attentivement le combat. Estienne, son très cher cousin, était évidemment très fort. Mais Evrard attaquait sans relâche , ne laissant pas à Estienne le temps de reprendre son souffle. Raoul regarda la demoiselle. La main crispée sur sa robe, elle écarquillait les yeux autant qu'elle le pouvait pour ne pas perdre une miette du combat. A chaque fois qu' Estienne esquivait de justesse un coup d'épée venant de son adversaire, elle crispait à chaque fois un peu plus la main. Evrard et Estienne se battaient férocement à coup d'épée soudain, la lama d'Evrard s'enfonça dans les côtes d' Estienne.
Celui-ci manqua de s'évanouir mais il ne le fit pas, et gardant une main sur sa blessure, il continua de frapper encore et encore. A chaque mouvement , Estienne perdait un peu plus de sang.
Alors il leva son épée et l'abattit avec force sur la tête du chevalier noir. Le heaume se brisa et l'épée d' Estienne s'enfonça dans le crâne d' Evrard, faisant ruisseler une mare de sang. Le chevalier noir était mort, ses yeux sortaient de leurs orbites et un peu de cervelle glissait par la blessure infligée par Estienne. Ce dernier tomba comme une pierre, son sang se vidait peu-à-peu. Il mourrait lentement.
Raoul se précipita au côté de son cousin et il pleura toutes les larmes de son corps et de ses yeux, il pleurait encore et encore et il se lacérait le visage. Une vieille dame apparut au côté de la demoiselle sauvée et parla d'une voix douce :
« Pourquoi donc tant de larmes, fier chevalier ?
-Mon très cher ami et cousin va mourir. Il s'est battu farouchement contre le chevalier noir qui lui a infligé une blessure mortelle. Il va mourir, sanglotait Raoul
-Non, il ne va pas mourir. Moi, la fée Héloïse, j'ai une pierre magique qui soigne les blessures. J'ai vu le combat, chevalier, dit-elle en s'adressant à Estienne, et tu t'es bien battu. »
Et la fée Héloïse posa la pierre magique sur le cœur d' Estienne qui, aussitôt , se remit à battre. La plaie se referma d'elle même et c'est un Estienne guéri qui rouvrit ses yeux. Il regarda d'abord Raoul puis la demoiselle qu'il avait sauvé :
« Je te remercie, chevalier Estienne, grâce à toi, je suis sauvée. Je me nomme Cunégonde et je t'aime. »
Estienne regarda Cunégonde. Elle était magnifique et Estienne la contemplait avec émerveillement. Ses longs cheveux blonds qui descendaient jusqu'aux reins faisaient tourner la tête de plus d'un chevalier, ses yeux brillaient tellement qu'ils étaient comparables à des rubis scintillants et sa bouche fraîche comme une rose fascinait tout homme la regardant.
« Je t'aime aussi, murmura Estienne. »
Et le héros monta sur son cheval avec Cunégonde, Raoul derrière et la petite troupe partit, laissant dans la clairière le cadavre du chevalier noir.
Maëlle
Quelle histoire! J'aime les récits où une fée intervient et les histoires oùles bons gagnent contre les méchants. Ton récit est presque une caricature, bravo.
· Il y a environ 11 ans ·Frankie Perussault
Merci ! Ben, c'était pour une rédaction, alors il y avait des contraintes !
· Il y a environ 11 ans ·N'empêche, les gentils ne le sont pas tellement vu comment ils abandonnent le cadavre du méchant dans la forêt !
maelle