Et le soleil caresse la neige

milenagorski

Croire en son élan créateur

Renaître du tunnel de l'enfer

Penser tout recommencer

Calmeur de peurs, assassin du doute

Ce n'est qu'à ton museau

Que je dois ces notes de papier

Cousues du reste de flamme et de rhum

Que l'ambiance du loup de midi me susurrent

Je les emprunte, je pianote sans attente

Et je ne laisse plus rien obstruer mon passage

Je n'ai plus le choix pour survivre

Puiser la réinvention dans l'imaginaire

Là où tous les potentiels sont d'éventuels possibles

Là où je dois extraire la force de pensée

C'est aussi la place du paradoxe de la naissance

Qui ou quoi dois-je mettre au monde ?

Mon heure est-elle venue de me résigner ?

Ou doit-on chercher Lili l'Aliss du pourpre novembre ?

Tous à nous surviennent les chances de les prendre

Et le hasard de notre brillance nous accouple

A d'autres étoiles, alors se tisse le couloir de notre nom,

De nos actes, peu à peu tués par la notion de mise en scène

Aimer dans le spontané et à côté, noyer l'étincelle

Parce qu'il aura fallu réfléchir. Je veux entraîner ce muscle

Sans l'exploiter, je veux le faire vibrer sans le mettre à genoux

Sans l'exposer aux yeux des oreilles attentives

Encloses dans leur propre monde

De quoi avons-nous soif ? D'alcool, d'amour ou de renommée ?

Je vis dans un univers drapé de rouge et de gris,

Où les lutins de la terreur visitent ma terre creuse

Mais le gardien de mes peurs les pousse à fuir

La voix de l'expérience au bout de ses bras de velours

Et je n'ai plus envie de faire semblant, je veux me sentir en vie

Car oui, peut-être que tu as raison, je suis, j'ai toujours été

Du coté de ceux qui veulent jouir et non souffrir

Offre-moi le soleil, offre moi tes caresses,

La neige est tombée et je suis bien réveillée.

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