Et si j'étais resté...

machinehumaine

Le jour du départ est arrivé. Je dois partir et mon chemin est déjà tout tracé. Pour une fois que j'ai tout planifié, il faut dire que tout est millimétré. Départ de Perpignan vers Narbonne, légère attente et direction Toulouse où de nouveaux lieux à explorer m'attendent. Ma valise n'est pas encore prête. Elle s'est un peu alourdie depuis que je suis ici mais ça reste acceptable. Les filles m'ont proposé de m'accompagner à Perpignan. A peine le temps pour un petit déjeuner et c'est parti. Pourtant, je n'ai pas envie de partir. Je me sens bien dans ce  Mas. Pour moi, ce lieu est celui de ma renaissance et déjà je dois m'en aller. Quelle tristesse de ne pas profiter un peu plus de ce petit paradis ! Encore à moitié endormi, je pénètre dans la grande salle pour prendre un petit-déjeuner. Je retrouve les filles qui m'attendent à notre table. Je me lève pour aller chercher quelques croissants et j'entends ta voix.

- Bonjour Joël ! Bien dormi ?

- Bonjour Marlène! Bien dormi. Et toi ?

- J'ai regretté de pas être allé dormir avec toi...me susurras-tu à demi mot.

Je restais interdit une seconde me demandant si j'avais bien entendu et ton sourire me confirma que mes oreilles entendaient très bien. J'étais heureux. Depuis quelques temps, cela ne m'était pas arrivé. De plus en plus, l'envie de rester me submergeait. Et si finalement, au lieu de partir comme prévu, je restais. Il faudrait sûrement passer un peu de temps au téléphone pour tout annuler et renoncer au voyage par étapes que j'imaginais. Cette idée me traversa l'esprit tout le long du petit déjeuner. Je te cherchais dans la salle à chaque instant.

Toi aussi, tu me cherchais... Je me retrouvais là flanqué de deux sympathiques jeunes femmes qui perdaient tout intérêt à mes yeux. Tantôt je perdais ma cuillère, tantôt je renversais mon café, je n'imaginais pas partir sans te prendre dans mes bras, sans t'embrasser, sans sentir ton corps contre le mien. Quand je croisais ton regard, j'y voyais toute la douceur du monde. Je me disais que soudain le malheur n'existait plus. Plus rien ne pouvait m'arrêter ou me stopper. Je savais qu'en cet instant, j'étais tout simplement heureux. C'est bien cela qui m'importait, ressentir ce que j'avais commencé à oublier. Ce tout petit moment qui fait la vie, ce n'est pas le plaisir physique ou l'éternité d'une relation. Ce qui fait la vie, c'est l'étincelle qui surgit du fond des ténèbres pour illuminer le cœur. Ce petit fragment de vie qui peut tout changer. C'est comme ça que la vie apparaît. La vraie vie, c'est quand ça brille aussi fort que les étoiles dans le ciel. Quand je revois cette voûte céleste flottant au-dessus du Mas Blanc, je m'imagine baigné dans cette immensité accompagné d'un ange. C'est toi que je vois tout en haut du firmament. Cet interminable petit-déjeuner fini, je me dirige vers la réception. On croit que je viens régler ma note. Cela aurait bien été mon intention si je ne t'avais pas rencontré. Je demande si je peux rester un peu plus longtemps. Par chance, ma chambre est encore disponible pour une semaine. Je réserve de suite et j'entame alors les négociations avec les hôtels et la SNCF. Au final, je réussis à m'en sortir pas trop mal. Mon billet est modifié et les nuitées annulées. Je n'irai donc pas à Toulouse, Bordeaux ou Poitiers. Je préfère de loin rester au Mas Blanc. J'en profite pour griller une clope près des magnolias en fleur. Il fait si beau ce matin. Je reviens dans la salle à manger t'annoncer la bonne nouvelle. Tu exploses de joie et tu m'embrasses tendrement. Tu m'expliques ton planning pour que je saches quand tu es libre dans la journée. Même en travaillant, tu as bien assez de temps libre pour profiter des joies de cette région avec moi. J'ai enfin décidé quelque chose dans ma vie. J'ai fait un choix et c'est toi que j'ai choisi. Chaque fois que l'on peut se retrouver, je t'embrasse même une minute, je te serre contre moi. On est heureux tous les deux. Il n'y a rien ni personne pour nous empêcher de vivre ce que l'on veut vivre. Ni la distance, ni les nombreuses embûches ne peuvent désormais nous séparer. Le soir arrive enfin et après le dîner quand tu as fini ton service, je te retrouve. Tes yeux plongeant dans les miens, tu m'invites à te suivre. La main dans la main et les yeux dans les yeux, j'entre dans ta chambre. A peine, la porte se referme que nous nous entraînons mutuellement. Contre le mur, je caresse tes cheveux blonds. Tu te blottis contre ma poitrine et je sens la chaleur de nos corps envahir toute la pièce. Il flotte un air de sérénité et de douceur indescriptible. Nos bouches se cherchent et finissent par se retrouver dans la pénombre. Mes mains arpentent ton dos et soulèvent doucement tes vêtements. L'étreinte se fait plus forte et tes seins frottent contre moi. Tes lèvres, si douces, effleurent les miennes avec délicatesse. Mes doigts continuent leur chemin le long de ton dos. Comme un réflexe, par la chaleur que crée cette situation, je retire ton haut et tu retires mon T-shirt. Ce n'est pas que la chaleur qui nous y pousse mais l'envie que nous avons de nous retrouver l'un devant l'autre tel que nous sommes. J'ai envie de voir ton corps et tu as envie de voir le mien. J'enlève ton soutien-gorge et ce sont deux seins magnifiques qui apparaissent sous mes yeux. Je les touche, je frôle tes tétons et je les embrasse tous les deux. Tu fermes les yeux et tu jouis de cet instant. Tu mènes ma bouche vers la tienne pour m'embrasser en prenant ma main pour que je caresse ta poitrine enfin dévoilée. Je passe ma main dans tes cheveux et ma bouche parcours ton visage avant d'arriver près de ton oreille. Tu me fais de petits baisers dans le cou. Je suis au septième ciel. Ce moment, si sensuel et si unique, je le vis là avec toi, en cet instant. Ta main glisse doucement vers mon pantalon. Un instant, tout s'arrête et je te regarde droit dans les yeux. Tu t'arrêtes aussitôt et je prends ta main. Je la plaque contre l'objet du désir et je t'embrasse passionnément, fougueusement. Tu caresses mon sexe complètement dur. Je prends ton sein pendant que je plonge ma langue dans ta bouche. Tu te retournes contre le mur et je frotte mon corps contre le tien sans que ta main ne change de position. Ta main, entre mon corps et tes fesses poursuit son oeuvre. J'étais déjà excité et cette excitation s'amplifie au fur et à mesure que nous continuons de nous caresser. Ma main contre ton intimité sent de plus en plus la chaleur et la moiteur qui commencent à se créer sur ta culotte. Quelques instants auparavant, j'ai défait les boutons de ton pantalon. Il ne reste plus qu'une barrière à franchir pour que nous puissions nous unir. Mais avant cela, il est si doux de sentir le désir monter en nous. Ta tête contre mon épaule, tu te délectes de cet instant autant que je jouis de la montée de ce désir qui nous fait vivre. Dans cet incroyable moment, les vêtements tombent et nous apparaissons nus et l'autre. Tu te retournes et nous nous regardons quelques instants. Tu me prends la main et je te suis vers le lit. - Allonges-toi ! me dis-tu. Je m'exécute en regardant chaque forme de ton corps. Tu es tellement belle, tellement unique. Tu prends mon sexe dans ta main puis dans ta bouche et ta langue remonte doucement depuis mes couilles vers mon gland. Tu avales goulûment mon chibre. - Retournes-toi ! te dis-je. Ton sexe surmonté d'une magnifique toison blonde arrive au niveau de ma bouche. Encore une fois, tout deux nous pouvons profiter du plaisir qui nous envahi ensemble. Nous sentons nos membres qui tressaillent les uns après les autres à mesure que le plaisir augmente. Après plusieurs minutes de ce plaisir intense, tu te retires un instant pour prendre un préservatif dans ton tiroir et tu habilles mon sexe raide. Ta chatte complètement trempée vient s'empaler sur mon sexe qui est maintenant aussi dur que le roc. Le va et vient commence et tes yeux pétillent. Tes cheveux s'envolent et tes seins que je tiens dans mes mains se gonflent par la montée du désir. Tes tétons tout durs réagissent à mes caressent et tu frissonnent pendant je vais et je viens en ton sein. L'excitation est à son paroxysme quand nous finissons l'un et l'autre par avoir un orgasme aussi violent qu'une tempête. Tu retombes sur moi et tu m'embrasses à la fois passionnément et tendrement. Mon membre encore dur et brûlant fond comme une glace au soleil. Mon jus coule à mesure que tu te lèves. Tu te retournes et m'offre le meilleur soixante-neuf de ma vie. Mes mains caressent tes fesses pendant que tu aspires littéralement ma queue encore luisante de nos fluides corporels. Mon petit jésus ressuscite grâce à tes caresses expertes. Tes lèvres humides sont une douce invitation à la luxure. Je ne fantasme pas, je vis l'instant. Nous écrivons, l'histoire, notre histoire. J'empoigne tes cheveux pendant que mon nez se retrouve plongé dans ton orifice du désir. Tu adores que je te malmène, que je sois sauvage. Tu me griffes, me lacère avec tes ongles délicats et si précieusement manucurés. Tout est classe en toi, tout est une ode à la jouissance. Nos envolées lyriques dans ce lit ou contre ce mur ou sur la banquette de ta voiture. Partout, tout le temps, tous ces moments réunis en un seul être que nous formons à deux. Ta vie et la mienne enlacées dans un étreinte qui se poursuit de Tokyo à Sydney ou de New York à Copacabana. Le monde de stupre et de plaisir dans lequel je t'emmène nous conduit à toujours plus de découverte de nos corps. Ta langue, tes seins, tes oreilles, tes bras, tes jambes, ton corps tout entier est un lieu de perdition pour moi. Nos corps nus et emplis de sueur, de sperme et de liquide vaginal, nous finissons par nous endormir. Nos rêves sont aussi érotiques. Le sexe pour nous c'est vingt-quatre heures sur vingt-quatre et pas une de moins. Comme dans une histoire de science-fiction, ceci aurait pu arriver si je n'étais pas parti. Je ne regrette pas de m'être en aller car finalement cela m'a permis de le vivre en des milliards de fois mieux avec une femme qui en vaut la peine.

       

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