Aline prend vie

[Nero] Black Word

Je cherchais l'inspiration, je t'ai trouvé toi. https://www.facebook.com/BlackWordPage/

 

Une nouvelle histoire était sur le point de commencer.

Dans celle-ci, Aline allait passer sa soirée à déguster une pizza en regardant une série pour conclure ce long mois de travail. La soirée deviendrait ensuite plus mouvementée, plus animée, quand le beau livreur viendrait sonner à sa porte. Elle lui proposerait d'entrer un moment avant de l'emmener dans son lit.

Épluchant une petite brochure qu'elle avait conservée en prévision, elle fit son choix et appela la pizzéria. Sans rien de bien n'extraordinaire, Aline se vêtit d'un T-shirt large entièrement blanc et d'une petite culotte rouge vif. Allongée dans son lit, elle commença à regarder un épisode de la série avant de se lever. La sonnerie de la porte venait de retentir. L'histoire allait enfin prendre une tournure plus intéressante.

Aline ouvrit la porte et un martiniquais de grande taille dans sa tenue de travail se présenta devant elle, tenant dans ses mains la boîte cartonné de la commande. Après un sourire charmeur, il lui dit :

"Bonjour, voici votre pizza.

-Oh merci."

Elle lui rendit son sourire en prenant la boîte, les yeux plongés dans les siens.

"Ca fera combien ?

- Ca vous fera huit.

- Huit quoi ?"

Elle lui fit un sourire coquin dont il se délecta à l'avance, il s'approcha à son tour.

"Ce que vous désirez."

Déposant la pizza sur le sol de l'entrée, Aline attrapa le beau livreur par la ceinture avant de l'entraîner jusqu'à son lit.

 

"Voilà dix euros, garder la monnaie!"

Impossible. Aline venait de sortir un billet de son sous-vêtement et de le donner au livreur avant de refermer la porte. Elle venait d'ignorer ce que je venais d'écrire et d'aller à l'encontre de mon l'histoire. Comment ? Comment avait-elle fait pour faire cela ?

Se tenant debout, encore dans l'entrée, les yeux fermés. Elle souriait. Alors que j'écrivais qu'elle allait rouvrir la porte pour rattraper le beau livreur, elle m'arrêta net en s'appuyant sur la porte et en me fixant directement. Comment faisait-elle ? Je ne savais pas. Aline était devenue une marionnette sans fil, un avatar sans contrôle, une roue libre. En plus d'être douée de prodige qui me dépasse.

Elle s'était avancer jusqu'à moi, le sourire aux lèvres, et me dit d'une voix ponctuée d'amusement :

"Ca manque d'inspiration tout d'un coup, laisse-moi t'aider à écrire une nouvelle érotique."

Le décor devint une chambre semblable à la mienne, avec un grand lit en son centre. J'y étais allongé, entièrement nu, plongé dans un drap chaud et dans l'incompréhension. Aline apparue à l'entrée de la pièce. Elle fit tomber sa culotte sur le sol avant de venir me rejoindre dans ce lit. Sa bouche vint ce posé sur la mienne avant de rapidement tracer un long chemin sur ma joue, mon cou, mon torse, mon ventre et mon sexe. Un terrible frisson me dévora la chair jusqu'à l'aboutissement de ce périple.

Alors que Aline fit entrer mon pieu vivant dans le gouffre de sa bouche, mes sens s'égarèrent, encore troublés par la surprise de cette situation avant de me laisser porté par le plaisir.

Aline était bien plus experte que je ne l'avais imaginé dans mes histoires, sa bouche était une véritable source de chaleur et de douceur. Quand elle remonta jusqu'à moi, elle déposa d'innombrables des petits baisés plus tendre. Ses cheveux chatouillaient ma peau avant de former un cercle de rideau autour de mon visage, Aline m'embrassa en posant ses mains sur mes joues avant de me murmurer :

"Laisse-toi t'inspirer jeune rêveur, laisse-toi t'emporter. Ainsi tu trouveras les mots"

Sa main passa le long de mon corps avant d'empoigner mon membre viril, son regard au dessus du mien brillait de désir. Aline avala mon sexe avec le sien, cette sensation fut aussi lente que gourmande. Elle m'offrit un rythme déjà rapide ainsi que sa langue contre la mienne. C'était chaud, humide, partout où mon attention se portait. Elle attrapa mes mains pour les plaquer sur sa poitrine et m'encouragea à les masser. C'était encore chaud, encore plus devrais-je dire.

Étendu, à sa merci, je sentais le parfum brûlant de son corps transpercé le mien. Mon cœur faisait un tintamarre de tous les diables tandis qu'une forte pression de plaisir monta en moi. Les soupirs de son plaisir à elle prirent d'assaut mon ouïe quand ses lèvres quittèrent les miennes. Un long fil de salive s'étendit entre elles.

Elle s'acharnait à s'empaler farouchement sur mon sexe. Ma respiration monta aussi vite que mon plaisir, en flèche. J'avais encore du mal à accepter cette situation, Aline qui prenait le contrôle sur moi. Moi qui écrivais ses histoires, j'étais devenu un personnage. C'est elle qui brodait les mots à présent, elle qui choisissait le déroulement de l'histoire, elle qui faisait de moi ce qu'elle voulait.

Complètement subjuguer par l'incompréhension et le plaisir, je me laissais emporter. Vas-y Aline, choisis les mots et écrit.

Quelques gouttes de sueurs perlent le long de son corps, rendant son T-shirt transparent et collant à certains endroits. Debout sur mon pieu de chair, faisant bouger sa poitrine à la vitesse de son plaisir, elle fait tourner ses cheveux avant de plonger sur moi comme un rapace sur une proie immobile. Ses hanches danses sans faiblir pendant qu'elle dévore avidement ma langue.

Les yeux fermés, mon plaisir devient une bombe dont le compteur est sur le point de ce finir. Toute mon attention est prisonnière. Prisonnière par la douceur de ton corps Aline. Celle qui parcoure mon corps quand le tien s'y colle. Dans ces moments où ta bouche abreuve la mienne en eau de vie. Celle qui m'envoûte à l'instant où je suis en toi.

L'explosion finie par chambouler ce monde, m'envoyant voler dans une chute jouissante ou le confort de ce lit devient infini. Aussi infini que le désir de te tenir contre moi, Aline.

Mes sens et les sensations de mon corps sont désorientés. Tous revient lentement à la normal, mis à part mon corps qui ne s'est pas encore arrêté. Je finis par m'oublier, noyé dans le sommeil. Tu es encore là, avec moi, dans le gouffre du coucher du soleil. Tel un ultime saut où l'on se laisse guider avant que la simple conclusion du sol ne nous arrête, cette histoire se finie ainsi. Un torrent de plaisir qui laisse place au calme de la nuit.


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