Et s’il était vrai

hello-44

Le chemin ordinaire de la folie

Prend son train, largue les pieux,

Lorsque tu te joins en catimini

A ceux-là qui entendent creux.

Tu définis en contre-champ ce voyage

Comme l'infini de ton destin

Mais camisoles et moultes cages

Ne laisseront pas tranquille ta faim.

Remords arrière et viles prières.

Dis-moi encore sans raisonner

L’émoi du corps et la misère.

Remets des pieds à ta vie sonnée

Dors près de moi en liberté.

Tais ces mots qui te trahissent

Ainsi ta folie nue, emprisonnée,

Se terrera muette, qu’on la bénisse.

Mais tu empruntes le fil de la ville.

L’ennui, l’ennemi, te fais plier.

Tu te démènes dans ce tas d’aiguilles,

Et l’autre, l’immonde, se pend, entier.

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