Et vous, pourquoi écrivez vous?

Longtemps, je me suis demandée pourquoi j'écrivais.

Pourquoi j'avais ce besoin de poser mes mots, et mes maux, sur du papier...

Peut-être comme beaucoup d'entre vous. Je crois que je n'assume pas encore totalement ce qui me pousse à le faire, mais je sais que je peux parler ici, sans un bruit. Le papier à cette faculté d'absorber tout les sentiments.

Parce qu’écrire c’est aggriper sa souffrance, la regarder en face et la clouer sur la croix. Et après on se fiche d’être guéri ou pas, on a pris sa revanche… On a fait quelque chose de tout ce chagrin, qui parfois peut vous permettre de vivre, ou de revivre, c’est selon. Ca ne doit pas être une vie facile d’être écrivain, on souffre tout le temps, parce que les gens qui écrivent ont toujours dans la tête des milliers d’histoires, parce qu’ils sont sensibles, que tout les heurtes, tout les blesse, et de ces heurts, de ces blessures, ils font des émotions. Leur feuille blanche est leur antidote, leur alibi. Le seul endroit où personne ne peut juger. 

 Depuis petite, je rédige mes émotions, mes envies, mes désirs, mon quotidien. Quand on grandit on oublit le journal intime et on essai de mettre plus de formes dans nos histoires... Un jour j'ai allumer mon ordinateur (oui parce que depuis Word est apparu!), j'ai cliqué sur 'nouveau'. Une page blanche sur l'écran, et vous en face, à vous dire.. "bordel, ya 2 s'condes j'avais une pure idée et la, impossible de poser des mots d'ssus!". Ca vous est arrivé? Moi des tas de fois.

Un jour, j'ai aimé quelqu'un comme personne. Je lui ai donné ma vie, je lui ai donné mon coeur, je lui ai donné tout c'que j'avais. Et puis un autre jour, il est parti, j'ai tout perdu, il a tout emporté avec lui. J'ai été anéanti, blessée, détruite. Un an après, j'ai changé de vie. Grâce à cette page blanche, j'ai déballé notre histoire, ce que j'avais ressenti, avant, pendant, et surtout après. J'ai raconté. J'ai écris. Après 9 chapitres, j'avais enfin planter ma douleur dans quelque chose. Encrée à jamais dans ce papier fictif,à moins d'un beug (putain j'aimerais pas çà) dans mon PC, ma thérapie, reste là pour la vie.

Trois ans que j'ai écris mon histoire et que je me félicite chaque jour d'avoir trouvé mon remède, et d'avoir réussi.

 C'est ma force à moi. Tu as été ma force, et aussi ma faiblesse... Maintenant tu es loin, loin de moi et de mon coeur, mais chaque jour, si proche, dans mon ordinateur.