Eux 2

Julie Bobine

Poème mal prosé...

La nature dénature l'éternelle confiture

Et transforme en fruit la gelée royale

De ses abeilles frugales qui mutines,

Butinent le suc de ces dames.

Féminines et vêtues de pétales lilas

Le pistil collant de leur amant pour proie

Elles embaument l'atmosphère  d'un parfum de miel

Emanant de part et d'autres de senteurs partielles

Comme si le vent pouvait faire en sorte

Que la nature, quoique même morte,

Rassemble d'une main de sage ou d'apprenti sorcier

Les semences fertiles des genres mêlées.

Deux saisons suffisent pour voir venir au monde

La formule mystique de la terre féconde

Permettant ainsi la naissance miraculeuse

D'un être miniature aux risettes joueuses…

De ce ragoût fumant se dégagent alors

Les rudiments essentiels de la vie

Qu'ils coïncident à la puissance des corps

Ou qu'ils existent via la main d'autrui. 

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