Evolution (chap 2)
Daniel Macaud
Dans le poste de commandement, le silence embarrassant planait sur les hommes, têtes basses, qui faisaient face au capitaine d’escouade. il détaillait les six hommes avec insistance, et son regard furieux en disait long sur sa colère. La faible luminosité de la pièce permettait à peine de distinguer les contours des visages baissés. Ils se ressemblaient tous. Ils étaient tous soldats.
- Vous n’êtes qu’une bande d’incapables ! Comment avez-vous pu laisser ce robot s’échapper de MA caserne ? Vous vous rendez compte des conséquences ? Si jamais il parvient à divulguer ce qu’il sait, le QG va me remonter les bretelles ! On est en guerre bordel !
Personne ne répondit. Les hommes ne comprenaient pas vraiment la colère de leur capitaine, après tout, ce n’était qu’un robot. Il s’était échappé, et de bien étrange façon d’ailleurs. L’un des hommes ne put s'empêcher de relever la tête.
- Capitaine, permission de parler.
- Quoi ?
- Monsieur, ce robot n’agissait pas comme un robot normal... Il avait l’air de... Penser.
- Vous auriez dû l’imiter alors Merks ! Maintenant, on a aucune idée de l’endroit où il se cache.
- Toutes les escouades quadrillent la ville Monsieur. On va le retrouver. On a demandé l’aide de la milice, on attend des infos.
- Vous avez intérêt à avoir raison Merks, sinon vous ne pourrez plus penser avant très longtemps, je suis clair ?
- Oui Capitaine.
- Rompez !
Les hommes sortirent au pas de course. Le capitaine resta pensif un instant. Un robot qui pense ? Et puis quoi encore ? Il fut soudain prit d’un doute, qui se changea en peur dans la seconde. Il attrapa son intercomm nerveusement.
- Capitaine Pik. Je veux un inventaire complet des armureries dans la minute ! Signalez-moi la moindre anomalie !
L’attente lui parut interminable. Il reçut le rapport sur son écran une minute plus tard, qu’il parcourut à toute vitesse. Son regard stoppa net sur une ligne d’inventaire, en rouge, signalant la disparition non répertoriée d’un article. Il frappa du poing sur la table, et saisit le micro d’appel.
- deuxième classe Merks ! Au rapport, en vitesse !
Le soldat apparut dans le bureau quelques secondes plus tard, interloqué. Le capitaine prit une grande inspiration pour retrouver son calme.
- Asseyez-vous Merks, dit le capitaine en désignant un fauteuil qui se tenait dans l’ombre de la pièce, seulement éclairé par le lampadaire de la cour de la caserne. Merks, ce que vous m’avez dit tout-à-l’heure m’a interpellé.
Il marqua une pause.
- Ce que vous allez entendre ne doit pas sortir de cette pièce. je vous en parle à vous, parce que vous avez d’excellents états de service, et que vous avez montré une analyse correct de la situation actuelle. Ce robot n’en est pas un. Il s’agit d’une armure qui a été volée dans notre dépôt central. Une armure expérimentale qui doit être retrouvée à tout prix. Je vous demande, à vous, et à vous seul, de la retrouver.
Merks ne sut quoi répondre. Pourquoi lui ? Il aurait mieux fait de la boucler encore une fois ! Et maintenant, il faisait quoi ?
- Monsieur... Qui était dans l’armure ?
- C’est là que j’ai besoin de vous. Qui que ce soit, cette personne devait être très souple et très fine, et également très intelligente.
- Pourquoi cela ?
- Parce qu’aucune trace d’éffraction n’a été signalée, aucun signal d’alarme ne s’est déclenché, et pourtant, le dépôt central est très bien gardé ! Une seule solution: les aérations, qui sont très étroites, et pour désactiver les codes de sécurité, il faut être balèze !
- Ah.
- Trouvez-le. Commencez par le quartier des damnés. C’est sans doute le seul endroit où il pourra trouver refuge. Retrouvez cette armure, et ramenez le voleur, mort ou vif, ça n’a aucune importance !
- Bien Monsieur.
Merks sortit en silence du bureau du capitaine. Celui-ci poussa un soupir de lassitude. Pourquoi maintenant ? Si cette armure n’était pas retrouvée, il ne voulait même pas envisager les conséquences sur la guerre actuelle contre les mutants. Ils pourraient très bien mettre la main dessus, et se soulever de nouveau. Le capitaine serra le poing. Pégase appartenait aux humains ! Déjà qu’ils tenaient la Terre en grande partie, à cause des radiations, ces saloperies n’allaient pas prendre le contrôle de la galaxie de Pégase non plus !? Et si c’était un coup des mutants, justement ? Il avait bien fait d’envoyer Merks dans le quartier des damnés. C’était certain, il aurait rapidement des infos. Le capitaine tenta de se rassurer. Oui, ca ne trainerait pas. Il détaillait son bureau, pensif... Les murs en aciers gris, le bureau en acier gris, la lampe du bureau, seul élément de décor moins spartiate, une jolie tige blanche luminescente, la fenêtre, qui donnait sur la cour de la caserne, grise, elle aussi, dans la nuit de la planète 232, il était pressé de quitter cette merde. A un mois de la quille ! Bordel, quelle vie de chien !
Merks ferma la porte de sa chambre et se retrouva dans la cour de la caserne, dubitatif. Retrouver une aiguille dans une botte de foin ? Mais comment le capitaine voulait qu’il accomplisse un tel exploit ? Et dans le quartier des damnés en plus ! Repaire de barbares et de violence. Il n’aimait pas les mutants. Il le savait depuis sa plus tendre enfance, les mutants étaient une aberration de la nature, créés par les hommes, à cause des deux guerres nucléaires sur Terre. Des monstres que la nature avait créés, en réponse aux infamies des hommes. Aujourd’hui, c’était eux, le danger de l’humanité, et il n’y avait pas d’autres priorité que leur extinction. Dieu les avait ainsi puni de leurs pechés. Merks se souvenait très bien de ses cours de catéchisme. Il se souvenait très bien des cours de l’école préparatoire, et ensuite ceux de l’école militaire. Les mutants étaient des monstres, et il fallait les détruire. Les poursuivre, et les détruire. Il vérifia une dernière fois son équipement. Tout était là, parfait. Il se mit en marche d’un pas décidé. Direction, le quartier des damnés.
hi hi...les P'Tits chaperons sont impatients, c'est bien connu. Bô par contre je ne comprends pas, j'ai mis coupde coeur et y a pas de coeur rouge là-haut! Décidément, moi pas comprendre comment ça marche ce truc!!!
· Il y a presque 14 ans ·ysee-louise
ca vient les morts de faim, ca vient ! le temps que mon petit cerveau mette tout ca en place ! un peu de cohérence que diable !
· Il y a presque 14 ans ·Daniel Macaud
Moi aussi j'attends la suite!
· Il y a presque 14 ans ·pointedenis
AAAAAAAAAAAAAAAAh merci Daniel. Mais, et notre héroïne alors? Je veux la suiiiiiiiiiiiiiiite!!! Bon ben j'attends le chapitre 3 maintenant monsieur! (hi hi, bah oui, c'est comme ça ;-) )
· Il y a presque 14 ans ·ysee-louise