Exercice d'écriture de Mathieu (2)
hermanoide
Voici 20 mots ou locutions que vous devrez tous impérativement inclure dans la création de votre choix, exactement dans l’ordre qu’ils vous sont présentés ici. A vous de jouer pour réaliser un écrit qui soit très pertinent et très court. Attention, chaque mot ne peut être utilisé qu’une seule fois et tel qu’il est écrit en respectant majuscule ou minuscule, masculin ou féminin, singulier ou pluriel.
Anne, topinambour, escarmouche, provocation, automne, girafe, presbytère, infection intestinale, dieu, rouge, impossible, argile, chemin, châtelaine, scieur-de-long, cercueil, dame, allongée, marches, purpurine
Ce matin là, on sentait déjà le froid piquant de novembre. Bien que vaillante malgré l'âge, Anne n'avait encore ramassé aucun topinambour dans son jardin, un peu à l'extérieur de la ville. Elle craignait une nouvelle escarmouche et ne voulait pas se trouver de nouveau prise entre deux feux, comme ce soir là, quand la police militaire avait cédé à une nouvelle provocation des indépendantistes. Plusieurs fois, la vieille femme avait dû renoncer à atteindre le jardin.
Cet automne, avec le froid qui venait, ce serait plus calme, c'est ce qu'elle espérait.
Tôt le matin, elle avait vu passer un vieux cirque avec pour seule ménagerie une vieille girafe désemparée et un éléphant qui n'arrêtait pas de barrir ; le pauvre semblait au plus mal. Elle avait vu la petite caravane s'installer sur la place, devant le vieux presbytère inhabité maintenant. Elle était allée s'inquiéter de tout ce bruit que faisait la bête. D'après le patron du cirque, l'éléphant était victime d'une infection intestinale, due à sa trop grande gourmandise pour l'ensilage, nourriture qu'il adorait mais qui ne laissait pas indifférent son tube digestif.
"S'il y a un dieu pour les animaux, il s'en tirera encore cette fois" avait marmonné le patron, un costaud dont la chemise rouge portait deux manches bleues.
De nouveau on entendait la mitraille, impossible de se rendre au jardin déterrer les précieux tubercules. Bien conservés dans l'argile du sol, ils pouvaient attendre.
Malgré la faim qui la tenaillait, la vieille décida de rentrer chez elle. En chemin, elle rêva qu'elle aurait pu être châtelaine… Dans une autre vie, se dit-elle…
"Si mon pauvre mari, le scieur de long, lui qui repose maintenant dans son cercueil là-bas au dessus du jardin, me voyait dans cette misère, il rirait bien de mon sort, moi qui ai toujours voulu être une grande dame !"
En arrivant chez elle, quel ne fut pas son étonnement de trouver, à moitié allongée sur les trois marches qui montaient à sa pauvre demeure, une fée, dans sa robe purpurine. La fée tenait dans ses bras un panier rempli de pommes de terres. La vieille dame se frotta les yeux, la fée avait disparu, mais les pommes de terres, elles, étaient bien là ! Et elle s'en régala sans autre forme de procès.
Oui on ne resent pas du tout l'exercice
· Il y a environ 12 ans ·simon-rainner
Tout coule de source et les mots sont brillamment insérés naturellement dans le texte
· Il y a environ 12 ans ·reverrance
Encore mieux ! Bravo
· Il y a environ 12 ans ·simon-rainner
joli conte de fées celui là..... deux pour le prix d'un.....
· Il y a environ 12 ans ·bleuterre