Faiblesse

kelen

Les heures filent et j'ai mal au bide

Un peu d'carence

Un peu d'errance

Et me voilà perdue dans mes abymes.

Je m'abîme et m'emballe

Sur des rythmes qu'on m'déballe

J'm'accroche à ces croches

J'm'accroche à mes proches

Comme si la solitude était une balle.

Une balle en plein coeur.

Tumeur.

Aigreur.

Alors je cherche, alors je cache

Mes faiblesses et mes attaches

Qui m'perturbent et m'percutent

Comme des parasites qui m'exécutent

J'crachote ma liberté entre les rimes

Quand je grime ce qui me déprime

Des proses qui électrocutent mon palpitant

Quand je retrace les hématomes de mes passions

On a beau enjoliver les choses

Rien ne s'efface quand on est en overdose

Nos causes s'écorchent dans nos rêves

Conscient que l'on sera condamnés. On crève.

On crève déjà de trop de tension.

A cran de croire encore en nos actions.

Alors je cherche, alors je cache

Mes faiblesses et mes attaches

Qui m'perturbent et m'percutent

Comme des parasites qui m'exécutent

Mais le temps est un organe qui vit, qui vomit

Nos rêves comme nos mépris

Et qui t'renvoie en plein visage, en plein plexus

Nos vérités que l'on cache, pas moins, pas plus.

Inutile de tricher ou de s'trancher la gorge

Toutes ces nuits de corps à corps

Inutile de viser la colonne vertébrale de nos peurs

Elle nous transpercera tôt ou tard

De sa fureur. De son âme.

Alors je cherche, alors je cache

Mes faiblesses et mes attaches

Qui m'perturbent et m'percutent

Comme des parasites qui m'exécutent.

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