faisons ensemble

dimir-na

Tu joues aux échecs ...?

Je ne respire plus, je laisse cette tâche à mon corps.

Qui a dit une intrigue urbaine ?

J'en ai marre des souvenirs qui ne servent à rien... je dois réveiller les populations .

Je tourne des pages blanches , j'attends qu'une partie de mon esprit soit las de ma boîte crânienne.

Mon espace intérieur, je le sais est comme un paradis, j'y ai enlevé tout ce qui peut brûler.

Une flamme qui ne s'éteint jamais, fait de ma vie un enfer, tantôt rouge sang , tantôt couleur orange sanguine, trop souvent verte de peur.

Elle est au carrefour de la raison.

Je me sens  ma main glissser lentement vers ma plume, mes doigts ressemblent aux tentacules d'un poulpe, leurs cerveaux assemblent cette matière grise, le noir de la nuit sera encre.

J'éteins le temps, j'éclaire la nuit, notre lieu d'écriture.

Mon corps a naturellement trouvé sa place sur un tabouret de bois et la table, devant ,ressemble à un terrain où la récolte des mots veut commencer.

Tout se ferme.

S'ouvrir sur l'extérieur sera la lecture par d'autres, des effets d'un moment bercé par la seule musique d'un frigo, répétant sans cesse qu'il fait chaud.

Je tremble, c'est bon signe, la plume a besoin de plus que moi, une énergie issue d'aucun diplôme et laissant mon existence jongler avec des lettres.

J'ai soif, j'ai faim.

Les mots sont de l'eau, les phrases des biches que je ne peux tuer.

Je ne sais plus consommer, j'offre.

Une maison, un pâté de maison, la ville, la région, le pays, le monde, une adresse, le lieu, des cimetières.

Pourquoi chercher un verbe ?

des murs, un toit, des murs, des toits,une rue, des rues, un village.

Pourquoi chercher qui nous sommes ?

Le chemin et la vie, l'autoroute et la mort.

Pourquoi oublier qui nous sommes ?

La terre et l'engrais, la lune et les marées.

Pourquoi exagérer ?

J'ai un couteau dans le dos.

La lame est longue.

Elle me traverse de part en part.

Mon sang chaud qui coulait dans mes veines a choisi de se refroidir au bout de ce que je considère être la plus affûtée des parties de nos sociétés.

Je me penche mais je ne cède pas.

Le bout de pigeon gris bleu toujours au bout de mes doigts, ma plume, vole.

Mon sang est une aubaine, chacun de mes gestes avec elle, encore les temps à faire exister.

Le temps où plonger dans un rêve, le pied sur le frein, j'étais près de vous.

Le temps où le temps n'existe plus, où l'orage secoue des feuilles sans savoir qu'il exise.

Le temps d'une brise, simple.

Je meurs devant vous, le feu tricolore va repasser au vert et le couteau va disparaître.

J'ai peur, j'avance la tendresse, l'amour, mon véhicule, la passion.

Je suis mort, la fatigue étant le lieu où je me couche, je vous laisse libre de visiter mes phrases et de trouver où j'ai placé l'intrigue urbaine. La suite dépendra de votre météo concurrentielle.

A se poser des questions, le vent peut tourner, en faveur de qui.

Dans quel sens peut-on lire cet écrit ?

P.S : la lampe du frigo n'a pas grillé

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