Fantaisie mal rimée

jadecumay

Au pays des chats, je suis le roi.

 

Acclamé chaque jour par des foules endiablées

On aime me croire fou, perdu, me fantasmer.

Mes grands yeux en disent long sur les plaies du passé,

Derrière ces longs cils masquant leur densité.

 

Douce féline, jeune encore, câline-moi

Sers-moi fort et ignore mon oreille abîmée.

Preuve irréfutable d'un combat d'autrefois,

Elle marque un souvenir qu'on ne peut effacer.

 

Mes maîtresses sont belles mais ne m'entendent pas,

Je ris, je pleure, je jouis dans la liesse de la fête.

Nous veillons chaque nuit pour entendre les pas

D'inconnus qui briseraient ces réunions secrètes.

 

J'aime dormir le jour, enroulé contre toi

Nos étreintes sont pures et d'étoiles parsemées.

Je serais avec toi le plus tendre des rois

Jeune et, hélas, parfois triste chatte apeurée.

 

Vivons ma belle favorite et n'oublie pas

Que nous avons le privilège des sept vies.

Cueille donc le jour et embrasse ton roi,

Enivre son regard, qui brille dans la nuit.

 

Au pays des chats, je suis le roi.

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