Faute avouée et à moitié pardonnée (2)

Mouais, c'est ça, prenez-moi pour un blaireau. Vous croyez que je n'ai pas deviné votre manège ? Je suis sûr que c'est Roubignolle ; Bien son genre. J'ai beau avoir tout fait pour l'endormir en le flattant, rien n'y a fait. Pas si con que ça le pépère. Il a eu vite fait de deviner mon jeu.

Ne m'étonnerait pas qu'il se soit ligué avec Rafistoleuse. A voir ses torche-culs, ça devait être le genre à être assise au premier rang à prendre plaisir à dénoncer ses camarades. Et qu'il ait mis dans le coup 18Rockincher. A le lire, on peut se dire qu'il ne doit pas sucer que de la glace celui-là.

Putain, on dirait un mauvais remake de Vanilla sky.

Ils ont dû recruter deux ou trois écrivaillons à deux balles pour que je me satisfasse de mes cinq visites quotidiennes .Et je suis certain qu'il doit avoir un pote, têtard à lunettes, boutonneux et blanc comme un cul. Le style à jouer vingt-sept heures d'affilée à Call of Duty en réseau. Il l'aura intégré dans le complot pour bloquer mes pages. Moi, j'y ai vu que dalle.

Je devrais faire profil bas et me mettre quelque temps au vert. Des fois qu'Echelon et la NSA s'y mettent. Ils pourraient monter un dossier pour me couler définitivement. Il faudra peut-être que je trouve un journaliste. Un vrai. Un qui travaille à l'ancienne, qui fasse encore dans l'investigation. Mais je n'en connais pas. A part un mec de ma promo qui bosse à la France Agricole.

11h17. Faut que je me calme sur la coke avec Beigbeder. J'ai l'impression que ça me rend parano. Bon, faut que je me lève. On m'attend pour le 13 heures.