FAUVE, déchaînons les fauves.

Alea

Nouvel opus du collectif FAUVE : "Vieux frères : Partie 2". Critique pour le concours VSD.

    Le mythe ne s'écrit pas qu'au passé. Un ensemble de représentations donnent une force, une importance particulière à quelque chose. Ici, il est question d'un collectif.  FAUVE, le nom qui se scande, s'écrit, se dessine partout ces derniers mois. 

       Pour autant, réactions impulsives ; clivage violent. FAUVE, je t'aime ou FAUVE, je te hais. La démesure, caractéristique des passions ; donc c'est certain, il se passe quelque chose. Un coup d'œil rapide sur mon étagère : deux générations qui s'empilent Nirvana « Smells like teen sprit », FAUVE « Vieux frères : Partie 2 » sorti, il y a quelques jours, le 16 février 2015. Deux cris de jeunesse qui veulent dire la vie. Un tel engouement autour du collectif depuis ces derniers mois prouve que cette voix nerveuse, fébrile, mal assurée transmet une part de vrai. Elle est juste, touchante, brillante ; elle dépeint les angoisses, l'espoir, la lumière. Banal mais incroyablement réel. Parce que la vie n'est pas une fête perpétuelle où les filles dansent toujours trop dénudées, où le grand amour se trouve facilement à chaque coin de rue. Il y a des doutes, des déceptions, des joies, de la nostalgie, de l'impatience, des sourires, des regards, de l'éphémère, de l'infini. Tout s'entremêle dans un brouhaha où on peine à distinguer chaque conversation. C'est ce que raconte FAUVE ; une voix qui s'élève au nom de tous. Des gens un peu paumés mais toujours prêts à se battre pour des jours plus lumineux.

        Finalement, ce « je » qui s'acharne sur FAUVE, comme le prédateur sur sa proie, refuse de voir que, même si les morceaux ne sont pas parfaits, ils dévoilent quelque chose de sincère. Aujourd'hui, je crois, l'authenticité mérite pourtant plus que jamais considération. Peut-être que les mythes sont toujours détestés par ceux qui n'y comprennent rien.  

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